Oui et alors ! Vous pensiez quoi ? que j’allais encore écrire un billet sur le Community Manager ? Vous êtes drôle vous, pas de répit, aucun rtt, écrire et encore écrire serait mon lot ? Bah non ! J’ai une soudaine envie de repos et d’un peu faire naviguer les touches de mon clavier au gré de mon humeur. De toute façon je vous vois venir, vous n’aurez peut-être même pas tenu jusqu’ici la lecture… tellement c’est barbant de ne pas avoir une petite introduction léchée et une image racoleuse.
Quand je dis panne sèche, c’est panne sèche alors croyez-moi ! Un Community Manager a le droit de reposer son esprit et de penser à autre chose, un moment où il n’aura pas à écrire un billet pour ne parfois rien dire ! Ok ! je m’emballe un peu mais je veux quand même vous expliquer un truc. Allons-y !
Ecrire du vide pour remplir un trou d’air dans le paysage social media
Pourquoi écrire quand on a rien à dire ? pourquoi insister quand internet a brassé le même sujet 10.000 fois ? sans doute pour encore une fois dire qu’on existe, quitte à raconter la même chose que le post du mois dernier, ou encore à pomper l’idée du moment qui circule déjà…. avant même que tu n’aies eu le temps d’écrire un seul mot. Oui mais voilà ! ça fait plaisir de s’inventer du vent là où rien ne souffle, là où personne ne lira ou commentera un tissu de redondances absurdes, et dénué de profondeur en surface. Pourquoi écrire alors ? ça je l’ai déjà dit je crois. C’est qu’à ce rythme je cherche à atteindre au moins 1000 mots.
Un chiffre annonciateur de longueur médiane dans le blogging. Je continue à penser que certains ne liront même pas ce post, donc pourquoi ne me ferais-je pas plaisir à montrer que le partage est souvent fait à l’insu d’une lecture… même diagonale. Comment expliquer qu’on peut facilement comparer le nombre de partage d’un navet à un post intéressant, et qui fait avancer le schimblick ? Les rares billets qui font recette (y’a t’il un but d’ailleurs à cette recette ?) sont les écrits sensationnels, racoleurs, et faisant souvent état du triste sort du CM qui s’est planté dans sa stratégie ou sa diffusion de contenu.
Les vautours du social media rodent en permanence sur la toile, à l’affut du moindre faux pas, de la prise du siècle tel un paparazzi en manque de gloire ! Eux qui sont souvent « aussi » CM… ben voyons ! tirons-nous dans les pattes ça fera avancer le métier dans les hautes sphères, pendant que les vrais œuvrent dans l’ombre, faisant leur job sans chercher de vaines gloires.
La partie médiane des 1000 mots se trouve ici… au centre du billet
Où en étais-je ? Ah oui ! à force de brasser de l’air, on récolte quelques vents dans les commentaires… n’est-ce pas ? C’est aussi le propre du Community Manager. La prise de risque ! qui ne l’effleure pas de temps à autre ? (500 mots) au risque de tomber dans un non sens qui s’écarte d’une ligne éditoriale, qui glisse à travers les champs du social media pour terminer sa course dans l’infobésité, le trou d’air illisible dans les méandres de l’information.
Vous lisez votre curation ? vous revenez dessus pour votre inspiration afin de comprendre les systèmes dont sont victimes les rédacteurs et les bloggeurs ? Il faut curer et récurer. J’ai pris un gros sac plein de contenus le mois dernier, c’était vraiment excitant de voir ces mots-clés attrapés dans les filets de mes notifications. Je regarde l’horloge rivée dans mon dos pour ne pas prendre le risque de compter le temps, arf ! 23h30… j’ai même pas fait un véritable tri et un petit bench des tendances.
Comment vais-je entrevoir la semaine s’il me manque le gros coup ? Qu’à cela ne tienne ! je vais prendre le temps de dormir d’un œil avec mon iPad sous la couette, tout en restant connecté encore quelques minutes pour être fin prêt lors du partage. Mes paupières s’alourdissent ! un rapide regard sur le coin supérieur de ma tablette… elle indique déjà 2H ! pas possible, y’a un accélérateur de temps à l’intérieur ? le décalage horaire de printemps ne s’est pas fait ?… Cette fois-ci je pose mon iPad. Je saisi mon iPhone pour programmer le réveil à 6h30… une légère vibration m’interpelle… c’est un mail. Une demi-heure plus tard et quelques réponses tardives apportées à 2/3 contacts me voilà enfin prêt à essayer de dormir…. Zzzzzz
6H30 Drinnnng – Réveil
Déjà !! quelques reports de sonneries plus tard… Bon ok ! Je suis content de mon job de toute façon, alors aucun risque d’aller au bureau avec une tête de concombre. Je sirote un café rapidement tout en faisant la revue de mes mails, un rapide coup d’oeil sur mon mac que je sors de sa veille nocturne… 17 notifications Facebook, du nouveau sur Twitter et sur Google+.
Bon ça fera le trajet du RER A si la 3G veut bien elle aussi sortir de sa lenteur. Au train où ça va, on va y parvenir à nos 1000 mots… Si vous prenez en cours de route ou si votre lecture diagonale vous rive sur ces quelques mots, vous n’avez alors peut-être pas lorgné plus haut le pourquoi du billet. Je vous invite dès lors à reprendre la lecture depuis le début, ce sera très constructif pour vos commentaires ou votre mécontentement… question d’humeur du jour. Allez je file car il ne s’agirait pas d’être en retard.
Conclusion
Je suis arrivé au bureau ! Je me tâte de savoir si je programme cet article. Lequel ? Bah celui que vous êtes en train de lire. Si vous êtes arrivés jusque là ! c’est que vous êtes un chevronné, bien pire que moi ou savamment taquiné par la rétine qui cherche une issue à cette histoire.
Le Community Manager en panne sèche, c’est véridique ! et pour preuve j’ai fini par le publier ce post ! J’espère bien qu’il remplira le trou d’air de l’infobésité et qu’il vous fera réfléchir sur le non-sens d’un partage sans avoir pris connaissance d’un contenu. On verra !
Au fait ! 1000 mots hein.