Les relations entre le blogueur et le community manager sont au cœur de la visibilité des marques, sociétés, artistes…
Pour le community manager, c’est un axe à privilégier pour accroitre la visibilité de sa structure. Pour le blogueur c’est un moyen de tirer profit de son blog
Pour le blogueur ça peut être une véritable opportunité de développer un business à temps plein, ou en parallèle de son activité.
Cependant c’est un travail qui demande passion et persévérance pour percer, et tout dépend de la thématique sur laquelle le blogueur se dirige.
Le community manager quant à lui, y voit un véritable levier pour accroitre la visibilité de la structure pour laquelle il travaille.
Les prérequis pour le blogueur
Pour le blogueur il faut de tout même avoir un certain nombre de visiteurs uniques par mois, et avoir une thématique dans le giron des marques.
En dernier lieu, publier régulièrement sur son blog est de mise pour espérer être repéré. Il faut tout de même produire un contenu pertinent, tout en étant relayé par les membres de sa communauté.
Si 30 à 40.000 visiteurs peuvent suffirent dans certains secteurs, ce sont parfois plusieurs millions qui sont souhaités sur d’autres.
Cependant les visiteurs ne constituent pas la seule communauté du blogueur, car étant généralement présent sur les réseaux sociaux, il peut en parallèle modérer plusieurs milliers de profils.
Le community manager souhaitant entrer en relation avec un blogueur devra s’intéresser à son environnement, ses communautés et sa présence sur l’ensemble des réseaux sociaux visés s’il souhaite les solliciter.
La viralisation de ses actions est un élément important à prendre en considération.
Intéressons-nous aux intérêts pour le community manager qui souhaite développer la visibilité de sa société, marque etc…
Comment le community manager peut-il tirer profit des blogueurs (influenceurs) ?
Un community manager à tout intérêt à construire son réseau de blogueurs, comme le ferait une agence.
Son réseau peut s’articuler sur des thématiques, le degré d’influence ou différents autres points qui lui seraient bénéfiques dans le cadre de ses actions.
Le réel profit pour le community manager est d’attirer du trafic un post ou toute autre action qui pourrait se relayer sur les réseaux sociaux via le blogueur sollicité.
Ça peut aller du jeu-concours à la stratégie digitale originale, en passant par un lancement de produit / service. Tout est envisageable dès lors que ça s’inscrit dans la ligne éditoriale du blog sollicité.
Le community devrait créer son réseau de blogueurs comme le ferait une agence
Dans tous les cas il s’agit de créer un tableau avec des premiers éléments indispensables :
1. Nom du blog / URL
2. Coordonnées / admin du blog
3. Société
4. Thématique du blog
5. Nombre de visiteurs uniques par mois (VU)
6. Positionnement du blog sur Google
7. Présence sociale / liens des réseaux sociaux
8. Provenance des visiteurs
9. Nature des visiteurs / sexe / âge etc…
Ces premières informations permettront au community manager de classer ses contacts, ou les blogs selon son point d’entrée, et de leur attribuer éventuellement un degré d’influence.
Vous pouvez recueillir une partie des informations sur Alexa et obtenir le reste auprès du blogueur directement.
En émettant la possibilité de collaborer avec lui, vous pourrez normalement obtenir ces informations. Vous pourrez toujours les recouper sur Alexa par la suite.
En tissant ainsi son réseau, il pourra entretenir une relation privilégiée au fil du temps avec ces blogueurs.
Il ne s’agit pas non plus d’en avoir des centaines, mais d’apprendre à créer un lien pérenne avec certains d’entre eux.
Comment les blogueurs fonctionnent-ils ?
En matière de blogging, on sait que les blogueurs / influenceurs ont généralement une offre tarifaire à soumettre lorsqu’ils sont sollicités.
Sachez que ça représente un lourd travail tout de même, et si quelques billets sponsorisés alimentent les blogs, c’est aussi un moyen d’assurer leur pérennité et de faire face à ce que coute l’hébergement, la maintenance etc…
En revanche de nombreux blogueurs qui sont en phase de démarrage, ne recherchent pas systématiquement à monétiser leurs blogs. Ils veulent se concentrer sur la diffusion de contenus, et sont prêts à promouvoir le vôtre… oui ça arrive !
Avant toutes choses ! Qui dit monétisation dit capacité à facturer, donc avoir un statut permettant de le faire pour le blogueur. Un statut auto-entrepreneur suffira amplement pour le blogueur, et ça permettra à la société qui le sollicite de recevoir une facture.
Les tarifs pratiqués sont très larges selon la thématique et la notoriété / influence du blog. Les actions les plus sollicitées étant le billet sponsorisé et les liens sponsorisés, comme nous le verrons ci-dessous.
Les backlinks que l’on pourrait intégrer, sont plus difficiles à négocier sachant qu’il est préférable qu’ils soient naturels.
On peut également négocier des bannières ads mais ça reste ponctuel et à négocier sur des périodes courtes pour pallier à d’autres sollicitations.
Le billet sponsorisé est un axe intéressant et gagnant / gagnant entre blogueurs et marques… si la pertinence est au centre
Un billet sponsorisé peut se négocier entre 300 et 1000 € selon l’impact recherché, la notoriété du blog, et les relais sollicités sur les réseaux sociaux.
Le community manager devra être capable de formuler parfaitement ses attentes et de demander éventuellement un suivi / tracking de la portée de ses actions.
Note : Les services de relations presse en ligne, fournissant de nombreux CP dans différents univers pourraient suffire à certain, mais ça ne favorise pas l’échange ni les possibilités offertes à côté. De plus on n’offre généralement rien en échange de la diffusion d’un CP.
Les agences adressent aux blogueurs un simple copié/collé d’un mail classique, en espérant que dans le tas suffisamment de blogueurs relaieront leurs informations.
Le community manager a donc tout intérêt à soigner ses relations et personnaliser ses prises de contact.
Les 2 axes à privilégier pour le community manager
Établissez une check-list de ce que vous souhaitez promouvoir à court et moyen terme pour votre marque / société… et selon les actions, définissez des thématiques, des blogueurs à contacter, etc… Les axes à privilégier dans le cas du community manager sont principalement la rédaction de billet sponsorisé et le lien sponsorisé comme indiqué précédemment.
Vous pourrez soit fournir un article prêt à être diffusé avec des liens insérés ou de solliciter un article de la part du blogueur sur un service / produit ou tout autre sujet pouvant vous apporter de la visibilité.
1/ Rédaction de billets sponsorisés
Le principe du billet sponsorisé repose sur la rédaction d’un sujet, d’un produit, d’un service… envisagé par la marque et soumis au blogueur. Il y insérera quelques liens pour établir le ROI de son action.
Un lien utm permettant de tracker une offre insérée au sein de l’article par exemple, et des liens vers sa solution ou produit etc…
Le billet sponsorisé rédigé et relayé par un blogueur / influenceur, est un levier efficace et peu couteux pour une marque
L’avantage est l’apport d’une visibilité ponctuelle et rapide au moment du partage (push). Ça permet de gagner du trafic, du lectorat et une bonne viralisation si le blogueur est influent. Cette action permettra d’étendre rapidement le contenu mis en avant.
Le net avantage est également le cout de l’opération qui reste très abordable comparé à du ads, ou à d’autres formes de publicité qui pourraient rapidement devenir couteuses.
Inconvénients : Durée de vie du contenu / opération très courte. L’effet sponsorisé peut être rebutant si il manque de pertinence. C’est au blogueur de juger de la pertinence et de l’intérêt du produit / service à promouvoir.
2/ Liens sponsorisés
L’avantage du lien sponsorisé est qu’il demeure suffisamment longtemps pour permettre aux moteurs de recherche de vous faire remonter dans les résultats de recherche. Le community manager doit s’assurer que les liens seront bien en DoFollow et non NoFollow sur le site du blogueur. Il s’agit de placer un lien, généralement promotionnel vers son site ou son offre de services.
Il peut être négocié pour un an et il est régulièrement associé à un article rédigé et fourni par le community manager.
Pour le blogueur, c’est un apport de contenu direct qui ne nécessite « normalement pas » de travail de retouche si le post fourni est pertinent… mais c’est rare si le community manager doit traiter de nombreux partenariats. Il faut s’assurer de prendre les blogs les plus influents pour avoir de bons positionnements.
Il s’agit de publier un article généralement fourni en adéquation de votre ligne éditoriale. Il contiendra 2 liens environ au bénéfice de la marque, et 1 ou 2 liens autres pour amoindrir l’esprit sponsorisé de l’article.
Inconvénients : Il arrive régulièrement qu’il faille reprendre les articles fournis, car parfois ils sont légers et manquent de pertinence. Ça engendre dès lors une perte de temps pour le blogueur qui hésitera à réitérer l’expérience. Bien négocier en amont le nombre de mots, la pertinence et le thème.
Dans tous les cas l’article est fourni avant, et il sera toujours possible de faire modifier ou au pire de refuser si ça ne correspond pas à votre ligne ou votre goût en matière de rédaction.
Beaucoup d’agences également, gèrent ce type de campagnes pour des marques, et les prix sont généralement tirés vers le bas. Entre 80 et 150€ et très peu de négociation possible. Le contenu importe peu, c’est le lien qui prime.
Les axes à privilégier pour le blogueur
Un blogueur doit s’assurer d’une chose fondamentale ! Que le contenu proposé ou sollicité au travers d’une création, soit en accord avec sa ligne éditoriale. Combien de mails sont envoyés où les mérites du blog sont vantés, en échange d’un partenariat qui n’a rien à voir avec la thématique du blog… c’est dire si l’expéditeur s’est donné la peine de parcourir le blog.
En second point, il est inutile de chercher la quantité en matière de billets ou de liens sponsorisés, si un équilibre rédactionnel n’est pas maintenu sur le blog. Cela signifie qu’il faut être capable de beaucoup rédiger si on veut diffuser plusieurs billets sponsorisés par mois.
Exemple : 15 articles pour 1 billet sponsorisé peut être un bon équilibre selon la thématique du blog. En matière de lifestyle, mode, beauté… ça peut être davantage de billets sponsorisés si le lectorat est demandeur de tests produits par exemple.
En conclusion
Des 2 côtés de la barrière, il est intéressant de tirer profit de l’un comme de l’autre. Le community manager a besoin de blogueurs / influenceurs pour promouvoir sa marque ou sa structure. Il a donc tout intérêt à nouer des relations pérennes et engager ses contacts.
Pour le blogueur, c’est une occasion de donner du sens à son blog, de se professionnaliser (attention au travail et aux sacrifices) ou encore d’assurer la maintenance de son blog.
Son influence lui permettra d’avoir des relations privilégiées avec certaines marques et d’obtenir de nombreux cadeaux, goodies, invitations… en tout en genre.
Attention néanmoins car on ne mange pas avec ça ! Le meilleur moyen étant de vivre sa passion sans chercher à gagner une quelconque influence, comme j’ai pu le dire au sein d’un article pour Brandwatch France : 14 règles à suivre pour devenir influenceur … la passion reste le moteur du blogueur à mon sens.
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