Si vous ne connaissez pas le Chief Happiness Officer, c’est sans doute que le bien-être au travail est peut-être déjà acquis pour vous, ou que vous n’avez pas encore entendu parlé de ce nouveau rôle en entreprise.
Le bien-être au travail
Pour motiver leur personnel et assurer leur bien-être en leur offrant un cadre de travail idéal, les entreprises misent sur de nombreuses mutations internes comme la mise à disposition de salle de détente, de salle de jeux ou encore d’espaces de repos où il est possible d’y faire venir sa famille.
Le bien-être au travail est depuis quelques années l’un des critères les plus importants pour les salariés.
Si le phénomène est très américain, il commence à s’installer en France et fait appel à une fonction qu’on appelle le Chief Happiness Officer.
Dans la mesure où il est parfois nécessaire de coacher son personnel pour qu’il se sente heureux et bien sur son lieu de travail, c’est à ce sujet qu’intervient le Chief Happiness Officer (CHO).
Définition du Chief Happiness Officer
Le Chief Happiness Officer ou Feel Good Manager est en quelque sorte le garant du bien-être au travail. Nouveau métier né dans la Silicon Valley, là où tout évolue et où tout se réinvente jour après jour, le CHO a pour mission de « rendre heureux » les salariés afin qu’ils soient plus productifs.
Les fonctions assurées dans les métiers du digital sont relativement chronophages, et de ce fait elles entrainent des horaires larges pour les salariés et un stress grandissant selon les structures. Le besoin de résultat est omniprésent dans toute entreprise, et la recherche en matière d’innovation s’accélère de plus en plus pour répondre à un univers où les modes de consommation évoluent.
On n’est plus propriétaire mais locataire d’un bien… on upgrade tout avec parfois des fonctionnalités infimes en usant du marketing à outrance pur valoriser l’aspect nouveauté.
Au milieu de tout ça : l’humain ! et parfois le burn-out qui vous guette au coin.
Comment dés lors concilier travail, vie privée et bien-être, sans être pris en proie au stress et à la tension qu’occasionnent le besoin de résultat et l’innovation au sein des entreprises ?
Le Chief Hapiness Officer est alors là pour réguler et être à l’écoute, afin de garantir aux salariés d’évoluer dans un cadre de travail adapté. Si le fait d’attribuer ce rôle au bonheur peut faire figure de manque de sérieux ou de fun, il faut recadrer la fonction sur son rôle réel et ne pas le cantonner uniquement au bien-être qui demeure une toile de fond.
Le CHO est une réelle fonction et elle pourrait rapidement devenir indispensable pour briser le cloisonnement qu’entraine certains métiers du digital notamment. Un rôle qui peut s’inscrire dans la mutation et la transformation digitale des entreprises.
Les missions du Chief Happiness Officer
Les missions du Chief Happiness Officer sont relativement simples à comprendre mais pas toujours évidentes à mettre en pratique.
Si le temps est un facteur après lequel tout le monde court, il est facile de comprendre que peu de salariés pourraient avoir le temps de collaborer.
Le CHO à pour mission de créer de l’interaction entre les salariés de manière à briser l’isolement et faire en sorte de rapprocher les compétences en interne. Il aura pour mission d’organiser des évènements, des rencontres et être à l’écoute des salariés pour répondre au mieux à leurs attentes.
Si les salariés rencontrent de grosses charges de travail et du stress dans le cadre de leurs projets, le CHO devra pouvoir intervenir pour temporiser et trouver des solutions. Il est un réel renfort pour les ressources humaines, dans la mesure où il accompagne l’humain en interne, et qu’il régule les problèmes rencontrés au travail.
En outre le CHO pourra mener des missions qui ont trait à ces différents sujets :
- Créer de l’interaction et un rapprochement entre les salariés.
- Être à l’écoute sur les problèmes et les éventuelles tensions rencontrés en interne.
- Mettre en place des rencontres, des évènements… en interne ou à l’extérieur pour changer de cadre.
- Savoir parfois être un(e) confident(e) sur les situations rencontrées en interne.
- Fluidifier la communication interne et offrir une liberté d’expression aux salariés sur leurs rôles, les relations entretenues avec les collègues, leurs charges de travail etc…
- Savoir véhiculer et entretenir la culture d’entreprise.
Où trouver des Chief Happiness Officer ?
Sur Linkedin, plusieurs centaines de profils sont liés directement ou indirectement à la fonction de Chief Happiness Officer, ce qui montre un réel intérêt pour ce rôle et un besoin naissant auprès des entreprises. Il peut s’avérer intéressant de détecter des profils aptes au rôle en interne, et chercher en parallèle à les former sur des compétences requises pour le poste.
Si vous décidez de faire appel à CHO, commencez par consulter les profils sur Linkedin et contactez-en quelques uns pour en apprendre un peu plus et voir comment ils opèrent.
Comment devient-on Chief Happiness Officer ?
Il n’y a pas de réel cursus à ce jour pour devenir Chief Happiness Officer, mais les profils exerçant relèvent généralement d’un parcours de communicant et/ou RH travaillant sur les interactions au sein des entreprises.
La fonction du Chief Happiness Officer est davantage basée sur les qualités de individu et ses capacités à créer du lien, à animer et à surtout à savoir être à l’écoute tout en apportant des solutions.
Cependant on découvre peu à peu des « formations », voir plutôt des initiations, qui se développent pour rebondir sur le phénomène, mais au format très court (1 journée). A cela s’ajoutent des ouvrages traitant directement ou indirectement du sujet.
N’ayant pas de recul sur ce qu’ils proposent, voici ci-dessous un lien qui pourra vous aider à en savoir plus.
Formation pour devenir Chief Happiness Officer
Digitellement propose une journée de formation pour appréhender le rôle du CHO en entreprise.
- Devenir Chief Happiness Officer chez Digitellement : Formation
Vous souhaitez améliorer le bien être de vos collègues ?
Vous cherchez une nouvelle mission pour perfectionner vos compétences ?
Vous êtes Chief Happiness Officer en poste et vous souhaitez découvrir et partager de nouvelles pratiques ?
Cette formation d’une journée vous permettra d’appréhender toutes les dimensions de cette mission de « responsable du bonheur ».
Extrait du Programme :
- Définition et mesure du bien être en entreprise
- Les missions du Chief Happiness Officer
- Savoir communiquer
- Engager autour des valeurs de l’entreprise
- Les grandes catégories d’actions et d’outils à mettre en place pour déployer le bien être
- Exemples de dispositifs
Formation alternant théorie et ateliers pratiques.
- Un ouvrage recommandé sur le bonheur au travail :
Disponible à la Fnac ou chez Amazon, le livre de Laurence Vanhée retrace le bonheur au travail au travers de la fonction RH.
Pour en lire un extrait, rendez-vous ici : extrait Happy RH
Qui a besoin d’un Chief Happiness Officer ?
Toute entreprise désireuse d’améliorer sa productivité et au delà respecter ses salariés afin de garantir leur bien-être au travail. Si rechercher le bonheur est plutôt en léger décalage avec la réalité professionnelle, on préférera utiliser le terme bien-être qui consiste à être bien dans sa peau et par extension être productif sur son lieu de travail.
Les entreprises dans les secteurs du digital ayant du personnel isolé et en proie à des amplitudes horaires importantes ont un réel intérêt à faire appel à un Chief Happiness Officer. Il s’agit dans ce cas de figure de créer de l’interaction entre les salariés et de leur faire sortir la tête des ordinateurs. Ils sont souvent source de fatigue et de stress, et entrainent malgré les salariés des dépendances desquelles il peut être difficile de se détacher.
Les secteurs qui sont sujets au stress et à la pression peuvent également s’adjoindre les services d’un CHO.
Il n’est pas forcément recommandé d’attendre de rencontrer des problèmes au travail pour faire appel au CHO. Vous pouvez très bien l’intégrer dans votre organigramme en vue d’anticiper l’amélioration des conditions de travail, et de rechercher une meilleure productivité des salariés.
Conclusion sur le Chief Happiness Officer
Si c’est encore un métier nouveau et qu’aucun cursus ne lui est encore assigné, il faudra attendre quelques années pour avoir un recul et des résultats avérés. Si sur le papier le rôle semble débouché sur un véritable travail de fond au sein des entreprises, il faudra malgré tout de bons atouts pour répondre aux attentes des salariés qui rencontrent de vrais problèmes.
En clair c’est un rôle qui pourrait vite devenir indispensable face aux nombreuses problématiques rencontrées en entreprise.