Le community management de terrain est un terme que j’ai adopté il y a plusieurs années, car je ne concevais pas qu’un community manager puisse rester derrière un écran éternellement à travailler sur les réseaux sociaux. Voici donc comment je traduirais, ce qu’est un community manager terrain.
Qui est le community manager terrain ?
Le community manager terrain est une personne qui associe habilement le travail online et offline, à savoir qu’il travaillera ses actions et missions comme à son habitude et qu’il ajoutera une dimension terrain à son travail. L’un des buts étant en grande partie de rencontrer sa communauté et travailler sur différentes actions qui nécessitent de sortir pour aller produire du contenu par exemple et de créer du lien, donc de l’engagement.
Ainsi le terrain c’est sortir de son écran, partir à la rencontre des personnes, faire vivre des projets etc. Il ne s’agit pas d’abolir le travail de base du community manager, mais plutôt de l’enrichir en ramenant les fondamentaux de la communication que je qualifierai d’humaine au travers de la rencontre.
Voici quelques actions à travailler pour le community manager terrain :
Rencontrer sa communauté et créer du lien
C’est sans aucun doute le premier intérêt dans le community management de terrain ; partir à la rencontre de sa communauté et créer du lien intra-communautaire. En permettant à ses membres de se connaitre entre eux, il en résultera un engagement plus fort. La rencontre de sa communauté se fait généralement sous couvert de petits évènements récurrents, où le but est de rencontrer un petit noyau de 50 à 80 personnes ou plus.
L’idée est tout de même de pouvoir échanger et ainsi de se faire connaitre. Les évènements sont des meetups où il est question de faire intervenir 1 à 2 experts sur un sujet en lien avec vote activité et de finir par du networking. Les interventions doivent être de courtes durées ; 20 à 30 minutes et 10/15 minutes de questions/réponses. Il est nécessaire de privilégier la partie networking qui permettra la rencontre et les échanges.
Les lieux des rencontres peuvent être des bars par exemple, ce qui facilitera grandement les consommations pour lesquelles chacun participera, ou encore des agences ou le lieu de travail s’il s’y prête. Dans ce cas, il sera possible de générer des partenariats avec des marques, voir des commerçants afin d’avoir de quoi manger et boire durant ces évents.
C’est la récurrence et le format qui permettront à terme de conclure ces partenariats. Au départ il sera peut-être question de débloquer un petit budget pour avoir au minimum des boissons, d’où l’intérêt de viser les bars pour limiter les dépenses.
Produire du contenu à l’extérieur
Le terrain est sans doute là où le contenu à produire sera authentique, qu’il s’agisse de photos principalement ou de source d’inspiration pour du rédactionnel lors des rencontres. De très nombreux domaines où le community management est exercé, seront des sources intarissables de contenu, comme le sport, le e-sport, la musique etc.
Chaque évènement peut faire l’objet d’un déplacement du community manager pour prendre des photos, faire des interviews et repartager ensuite sur les réseaux sociaux (avec accord des personnes photographiées) pour faire vivre ces évènements.
Le contenu sera ainsi authentique, et chaque participant qui est membre de votre communauté pourra interagir plus facilement sur le contenu à l’issue de son partage. A terme quand certains membres seront connus, il sera avantageux de les taguer pour illustrer les photos et permettra des interactions plus nombreuses.
Faire vivre des projets, des constructions etc.
Dans le cadre du community management au sein des mairies que nous avons abordé récemment, le community manager peut faire les constructions de sa ville en partageant des photos des chantiers qui se développent au fil des mois. Bien souvent on voit l’avant et l’après, et pas ou peu de ce qui se passe entre-deux.
Il est envisageable également, de faire des micro-interviews des différents corps de métiers qui interviennent sur les projets de construction urbaine. Pour un community manager travaillant au sein d’une Mairie, il y a beaucoup à faire sur le terrain ; rencontrer les commerçants, partir à la rencontre des associations, partager de nombreux projets initiés par la commune et les habitants etc. Un community manager qui travaille en Mairie aura alors une vraie richesse
Développer son offre, ses nouveaux produits / services
Une communauté, c’est autant de cerveaux qu’il y a de membres, et à ce titre, s’appuyer sur sa communauté pour évoluer dans son offre produits / services peut être pertinent. Les petites entreprises qui ont très peu de personnel, comme les plus grosses, peuvent faire appel à leur communauté pour co-créer des produits/services et/ou faire évoluer son offre. Il est même possible d’organiser des ateliers pour la partie contenu et faire de l’UGC.
Les sessions peuvent être gérées en interne, en invitant ainsi une poignée de membres pour travailler sur ces formats. Plus on répond aux besoins du consommateur, plus ses produits/services peuvent rencontrer du succès, c’est donc un levier à envisager pour se rapprocher du consommateur.
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Voici quelques idées mais il en existe bien sûr beaucoup d’autres et selon l’entreprise et le domaine d’activité de chaque community manager. A vous d’explorer, d’innover et de créer de l’engagement en revenant aux sources de la communication humaine plus que virtuelle.
Le terrain permet d’équilibrer son rôle et aussi de pouvoir être actif, vu que le métier est relativement statique. Un bon moyen de joindre l’utile à l’agréable.