Qu’est-ce qu’un bon influenceur ? S’il est difficile de répondre précisément à cette question selon les angles, on découvre néanmoins que certains influenceurs n’hésitent pas à s’appuyer (trop) sur leur influence, au dépend de la légitimité et d’une réelle expertise.
Peut-on vraiment être expert de tout et surfer sur tous les domaines pour croquer un gros morceau dans la pomme ? C’est ainsi que l’on achète plus du tout un produit, un service ou quoique ce soit qui puisse être reconnu comme étant de qualité ! On en vient à acheter un nom !
Malheureusement c’est ici que le marketing d’influence n’existe plus à mon sens, le business reprend le dessus et il n’est plus question d’être légitime sur un sujet mais d’être banquable !
Bienvenue au show-business de l’influence !
Influenceur : un vecteur de business ?
Indéniablement oui du côté des marques ou des entreprises, car il faut vendre pour assurer sa pérennité et c’est un fait ! Du point de vue de l’influenceur et d’autant plus quand il est créateur de contenu, tout travail mérite un salaire en contrepartie. Cependant que reste-t-il de l’éthique, des affinités avec un produit, une marque et où se trouve le juste milieu afin que ça ne devienne pas (seulement) qu’un vecteur de business ?
Il est sans doute très difficile d’affirmer qu’un influenceur conserve une certaine éthique ou morale au sens large, car s’il se professionnalise, le besoin d’argent et donc de vivre est immédiat. Peut-on dés lors dire non à toutes les opportunités qui se présenteraient, sous couvert d’éthique ou de morale. Je vous laisse juge sur ce point !
Un bon influenceur restera à mes yeux un bon créateur de contenu, et une personne passionnée qui fait bien son travail.
Le mot influenceur n’est qu’un terme pouvant certes qualifier ces personnes, mais malheureusement pas leur travail avant tout !
La professionnalisation et les besoins vitaux de l’influenceur
Objectivement, je n’y crois pas quand un besoin vital y est rattaché et qu’il faut se faire connaitre davantage pour accroitre son influenceur. On peut dés lors analyser les différents types d’influenceurs et détecter leurs besoins et voir les actions sur lesquelles ils se positionnent (voir plus bas).
Je reste tout de même équilibré cependant, car tous les influenceurs ne sont pas à mettre dans le même panier et beaucoup sont des vrais créateurs de contenu apportant une réelle valeur ajoutée au marques. De plus, on note aussi des domaines où il y a forcément la passion qui prend le dessus, ce qui permettra de pouvoir joindre l’utile à l’agréable et ne pas entacher les actions menées. On peut citer le domaine du tourisme par exemple ou encore le sport et le fitness, où les influenceurs sont d’un côté des voyageurs et de l’autre des vrais sportifs.
La passion ou la pratique vient donc prendre le dessus, et pour les marques c’est d’autant plus gratifiant d’établir un partenariat sur ce fondement. Si je prends le domaine de la beauté, on ne peut pas être en accord avec toutes les marques et se mettre tous les produits du monde sur la peau par pseudo-affinité. Je le dis quand cela est bien entendu rémunéré. A l’inverse rien ne peut empêcher une personne de tester des produits à titre gracieux.
C’est pourquoi il faut tout remettre dans le contexte de l’influenceur ; sa professionnalisation, ses besoins vitaux, son éthique, sa passion, etc. De l’autre côté les marques dans leur choix de profil et leurs attentes comme leurs objectifs.
Mais il faut rester honnête sur le fait qu’un influenceur reste un vecteur de business, et qu’il en a pleinement conscience. C’est donc bien souvent la professionnalisation de l’influenceur qui l’amène majoritairement à accepter de nombreux deals où l’appât du gain prend le dessus. Quand un influenceur a une source de revenu externe, ça peut changer beaucoup de choses, notamment sur ses choix de partenariats selon ses affinités.
Les influenceurs de la télé réalité
Les influenceurs de la télé-réalité ne sont malheureusement que des personnes fabriquées de toute pièce, en vue de faire de l’audience sur le petit écran avant tout. Peut-on parler dés lors d’influence à ce stade ? La suite c’est des passages télé et des opérations permettant de surfer sur la vague d’une pseudo célébrité qui s’essoufflera rapidement.
On a vu ceux qui se sont risqués au dropshipping en arnaquant honteusement une grande partie des acheteurs des produits qu’ils mettaient en avant. Produits achetés sur des sites tels que Alibaba ou encore AliExpress pour les revendre avec des marges colossales.
Où se trouve l’influence, sinon d’avoir bénéficié de quelques heures de gloire à la télé ? Certain(e)s ont perduré, mais à y regarder de plus près, on découvre des personnes creuses et dénuées d’une quelconque éthique ou morale.
C’est donc uniquement l’appât du gain et rien d’autre qui anime ces pseudos « influenceurs » !
Les petits influenceurs : les micro-influenceurs
C’est souvent chez eux que l’on trouve des influenceurs authentiques, car beaucoup ne vivent pas de l’influence qu’ils ont au travers de leur passion. Dés lors qu’une source de revenu issue d’un travail autre que celui rattaché à l’influence est avérée, l’étique peut restée intacte et le choix des partenariats selon les affinités de l’influenceur.
Ce n’est que quand il se professionnalise, que ça devient difficile pour l’influenceur de refuser un travail tout en conservant une éthique ou une position. Ce qui n’enlève en rien un travail qui peut être bien fait, mais le rapport entre le produit et l’influenceur peut être parfois en total décalage. On note tout de même que l’influenceur doit incarner la marque à minima, selon le produit et la campagne menée.
Il y a donc un gros travail sur la recherche des influenceurs par les marques pour ne pas se tromper de profils sur les opérations. Quant aux influenceurs, il y a énormément de paramètres à considérer ; les domaines, les actions menées, les marques pour lesquelles ils travaillent etc.
Tout n’est pas sujet à prendre un chèque et à passer ainsi au suivant. Un influenceur doit prendre plaisir à créer du contenu et être en phase avec ses marques partenaires. C’est un sujet sensible où il est parfois très difficile d’établir des frontières où la sincérité règne.
Les micro-influenceurs sont néanmoins les bons profils sur lesquels miser et nombreux sont ceux qui créeront du contenu à valeur ajoutée et permettront aux marques de faire du business intelligent.
Les gros influenceurs : les macro-influenceurs
L’appât du gain est souvent une évidence chez eux, surtout quand on en voit certain(e)s s’essayer à tout ce qui peut générer du cash ; vidéo, musique, voyage, jeux-vidéo… rien n’y échappe. Il y a déjà un fait chez les profils macro-influenceurs, ce sont les agents ou agences qui les gèrent. Ils ne sont plus tous maitres de leurs faits et gestes et des contenus qu’ils produisent. Il faut parfois augmenter la cadence quitte à produire des navets !
On équilibre en faisant du pseudo mécénat et en œuvrant pour des association ou autres, afin de récolter des dons sous couvert de son influence. Le principe reste louable, car ça démontre que le marketing d’influence peut servir à défendre des causes et récolter des dons pour avancer. Ce n’est pas mauvais en soi, mais la pratique chez ces influenceurs gérés par des agents, relèvent davantage d’un marketing bien orchestré.
Pour les influenceurs indépendants c’est différent, car il travaille eux-mêmes sur les actions à mener, même si ça demeure un travail intelligent pour soigner son image ou son personal branding.
Les stars du show business
On pourrait dire que c’est presque alimentaire quand certaines stars prêtent leurs noms pour une marque, mais là aussi ça reste du business, mais avec un choix qui doit répondre à une éthique et/ou des valeurs. On ne peut imaginer une autre personne que George Clooney incarner Nespresso. Là on rentre dans une forme d’influence qui est plus orientée sur les ambassadeurs de marque.
Dans tous les cas c’est du business, et ça demeure un vecteur où le ROI est efficace et important dans bien des cas. Les agents et/ou agences qui gèrent ces stars sont des experts en marketing et savent très bien orienter les stars dans leurs choix.
En résumé
Il est très difficile de trouver la limite où l’appât du gain prend le dessus, car le marketing d’influence est un levier qui brasse tous les domaines et tout types d’influenceurs. Les influenceurs eux-mêmes ne sont pas tous logés à la même enseigne ; macro, micro, nano, stars avec des besoins et des attentes qui diffèrent et des éthiques avérées ou pas.
De plus on peut aussi soulever des campagnes qui ne sont pas toujours en accord ou en phase avec certains de ces influenceurs. La faute aux marques, au manque de flair de l’influenceur ? Difficile à dire !
L’appât du gain met en relief le vecteur business plus que l’influence en elle-même, et il est souvent question d’une frontière se trouvant à l’aube de la professionnalisation. Dans certains cas, c’est l’argent et ça ne va guère plus loin.
C’est donc entre les mains des communautés et donc des internautes, de démêler ce sac de nœuds et d’entrevoir la sincérité des influenceurs. A l’opposé c’est à l’influenceur de gagner la confiance de son audience et d’être en totale transparence avec elle si cela s’avère nécessaire.
Mais encore une fois ! Il y a des vrais influenceurs et des créateurs de contenu qui sont animés par une vraie passion. Il ne s’agit pas d’en faire une généralité mais de soulever cette face obscure derrière le business que ça engendre.