Bien que la vie soit plus facile depuis que presque tout est devenu numérique, les préoccupations en matière de cybersécurité n’ont jamais été aussi grandes. Avec les menaces en ligne qui nous guettent à chaque instant, la protection des informations sensibles est devenue beaucoup plus difficile.
Vous pouvez néanmoins prendre des mesures proactives comme vous inscrire à un essai gratuit de VPN, utiliser des mots de passe complexes, etc. pour vous protéger. Mais sachez que naviguer dans ce vaste et perfide monde numérique vous demandera bien plus que cela.
Il faut d’abord comprendre en profondeur les risques de cybersécurité. Ce n’est qu’ensuite que vous serez prêt à prendre des mesures pour atténuer ces risques ? Nous allons aborder certains des risques de cybersécurité les plus répandus en 2024 ci-après :
1. Les attaques par ransomware
Les attaques par ransomware sont sans doute l’un des menaces en cybersécurité parmi les plus répandues et les plus préjudiciables qui soient. Elles font des ravages non seulement chez les particuliers, mais également dans les organisations du monde entier. Dans le cadre d’une attaque par ransomware, les fichiers de la victime sont ainsi cryptés ou entièrement verrouillés et es données sont ainsi « prises en otage » jusqu’à ce qu’elle verse la rançon demandée.
Les attaques en cybercriminalié nuisent considérablement aux flux de travail des entreprises, ce qui entraîne des temps d’arrêt, des pertes de revenus, etc. Les organisations perdent l’accès à des données essentielles et critiques et doivent parfois faire face à des conséquences telles qu’une atteinte à leur réputation et des batailles juridiques.
Atténuer les risques d’attaques par ransomware n’est pas non plus une plaisanterie. Elle nécessite une approche à multiples facettes qui inclut des défenses de cybersécurité robustes, une sensibilisation de masse au problème, et plus encore.
2. Les menaces liées à l’intelligence artificielle
Bien que l’IA puisse vous aider à renforcer vos défenses en matière de cybersécurité en vous aidant à détecter les menaces, à préparer des réponses, et plus encore, elle peut également représenter des menaces importantes pour votre cybersécurité. Par exemple, les cybercriminels peuvent exploiter des techniques via l’IA pour améliorer leurs cyberattaques.
Ils peuvent développer des systèmes de logiciels malveillants plus sophistiqués qui permettent de plus facilement échapper à vos mesures de sécurité traditionnelles. De plus, avec les algorithmes d’IA mis en place, générer des courriels de phishing et des messages convaincants sur les médias sociaux devient plus simple et accessible pour les cybercriminels.
En résumé, les risques de cybersécurité deviennent plus importants avec l’IA et l’apprentissage automatique. Car si vous pouvez les utiliser pour vos défenses, une personne mal intentionnée peut également s’en servir pour les pénétrer.
3. La mauvaise hygiène cybernétique
Tous les utilisateurs d’internet sont tenus de pratiquer une « cyberhygiène » de base. Il peut s’agir de ne pas utiliser de réseaux Wi-Fi non protégés, d’utiliser un VPN lors de l’utilisation d’un serveur public, d’activer des protocoles de sécurité comme l’authentification multifactorielle, etc. Cependant, les recherches montrent que nous sommes plutôt mauvais dans ces pratiques. Un large éventail d’actions ou d’inactions laisse nos systèmes, nos données et nos réseaux à la merci des cyberattaquants.
Par exemple, nos mots de passe ne sont généralement pas compliqués ; ils peuvent facilement être devinés par quelqu’un qui n’est pas cybercriminel. Nos appareils IoT, comme les thermostats, les caméras de sécurité, etc. manquent de fonctions de sécurité robustes et peuvent rapidement être exploités pour s’introduire dans votre réseau.
En bref, ne pas pratiquer une bonne cyberhygiène créé des opportunités et des voies pour les cybercriminels, qu’ils peuvent utiliser pour exploiter certaines faiblesses.
4. L’hameçonnage
Le phishing est l’une des tactiques les plus anciennes et les plus répandues chez les cybercriminels. Ces tactiques consistent à manipuler des personnes peu méfiantes pour qu’elles divulguent des informations sensibles, telles que des identifiants de connexion à un compte, des informations financières ou d’autres données personnelles qui devraient être gardées secrètes.
Comme vous pouvez le constater, ces tactiques visent davantage à tirer parti de la psychologie humaine et à exploiter les vulnérabilités des individus plutôt que les faiblesses techniques de leurs appareils. L’hameçonnage consiste à envoyer des courriels et des messages frauduleux en prétendant qu’ils proviennent de sources légitimes, telles que des banques ou des agences gouvernementales.
Ces courriels et messages peuvent contenir des demandes urgentes d’informations, ou les utilisateurs peuvent être invités à cliquer sur certains liens. Liens qui redirigeront vers des pages contenant des logiciels malveillants qui peuvent compromettre la sécurité de l’utilisateur.
Pour aggraver la situation des utilisateurs, diverses attaques de phishing sont désormais courantes. Les exemples incluent le spear phishing (messages ciblant des personnes ou des organisations spécifiques), le whaling (ciblant des personnes très connues), le Vishing (phishing vocal) et le Smishing (phishing par SMS).
5. Les attaques contre la supply chain
En 2024, la cybercriminalité est devenue trop intelligente. Ils ont été jusqu’à concevoir des attaques de la supply chain qui leur permettent de compromettre plusieurs organisations à partir d’un seul point d’entrée. En infiltrant des vendeurs ou des prestataires de services réputés, les cyberattaquants peuvent plus facilement introduire des logiciels malveillants ou implémenter des « backdoor » dans les mises à jour logicielles.
Les attaques de la supply chain aident les cybercriminels à compromettre également les systèmes en aval. Les affaires SolarWinder et Kaseya en sont de parfaits exemples. Elles ont ainsi permis de mettre en évidence les vulnérabilités présentes dans les systèmes de supply chain interconnectés.
La gestion et la réduction des risques associés aux supply chain interconnectées nécessitent une supervision renforcée, des protocoles de sécurité plus robustes et la collaboration des parties prenantes.
6. La mauvaise gestion des données
La gestion des données ne se résume pas à l’organisation de vos données dans des dossiers et à la préservation de l’ordre. Selon un rapport, la quantité de données créées par les utilisateurs double tous les quatre ans, mais plus de la moitié de ces nouvelles données ne sont jamais utilisées, et encore moins analysées. Ce qui conduit à la confusion et à de mauvaises manipulations, rendant par inadvertance les gens vulnérables aux cyberattaques.
Ce ne sont pas seulement les utilisateurs peu méfiants qui ont ce vivent de problèmes à cause d’une mauvaise manipulation des données, mais aussi des entreprises comme Aetna. En 2018, l’entreprise a été condamnée à payer 17 millions de dollars parce qu’elle avait involontairement envoyé des informations sensibles sur la santé.
Toutefois, les experts prévoient qu’en 2024, les utilisateurs pourraient passer du stockage des « bonnes données » au « big data ». Cette évolution signifie que l’accent sera davantage mis sur le stockage des seules informations utiles et sur la suppression de tout ce qui n’est pas nécessaire après une analyse approfondie.
En conclusion
Comme vous pouvez le constater, l’évolution du paysage numérique s’est accompagnée d’une évolution des risques en matière de cybersécurité. Le paysage de la cybersécurité est à la fois dynamique et complexe, depuis les attaques par ransomware jusqu’aux cybermenaces basées sur l’IA.
Toutefois, la première étape pour se protéger contre ces risques divers est de bien les comprendre. Une meilleure compréhension nous aide à prendre des mesures pour réduire les risques de menaces cybercriminelles, ce qui nous permet d’avoir une meilleure utilisation d’internet.