Mashable a publié une infographie sur la prochaine audience, la génération Z. Nés après 1995, ils représentent 25,6% de la population américaine, leur contribution à l’économie du pays est déjà de 44 milliards $ (moyenne de 16,90$ par Z et par semaine, dépensés online).
Il a déjà eu beaucoup de choses écrites à leur sujet, les Z fuiraient les réseaux fréquentés par leurs aînés, leur départ de Facebook est à l’origine de nombreux articles prédisant la mort du numéro 1 des réseaux sociaux.
Voici en quoi ils différent de leurs prédécesseurs les « Y » (nés entre 1976 et 1994) et comment les professionnels du digital peuvent les approcher.
- Les Y ont grandi avec le web, les Z eux ont grandi avec les réseaux sociaux, cela transforme les modes d’apprentissage pendant et après leurs études. Un Z sur deux utilise YouTube pour ses recherches, pour ses travaux de groupe ou pour suivre des cours en ligne. La sensibilisation aux thématiques en tout genre et la diffusion des idées se fera par la vidéo en ligne.
- Le Z a une préférence pour les réseaux sociaux lui permettant de communiquer par l’image plutôt que par le texte, 25% des 13-17 ans ont quitté Facebook en 2013 pour les réseaux sociaux aux contenus éphémères et visuels des Snapchat, Whisper, Secret. Ce départ s’explique aussi par deux phénomènes :
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- Le Z est rapide, il fait du « snacking de contenus », la fenêtre de tir pour capter son attention est de 8 secondes et afin de ne pas les perdre, des contenus plus courts s’imposent.
- L’anonymat est un critère beaucoup plus important pour la génération Z que pour la Y. Les réseaux sociaux fonctionnant sur des données personnelles telles que le numéro de téléphone permettant d’identifier un utilisateur sont boudés par les Z.
- Une préférence pour le multitâche sur 5 écrans (TV, tablette, téléphone, laptop, ordinateur de bureau, music player) pour les Z, contre 2 pour les Y. La génération Z aurait donc une tendance à attribuer un appareil pour chaque usage alors que le Y concentrait tout, pour les atteindre il faudra donc adopter une communication visuelle adaptée à chaque écran.
- La création plutôt que le partage, le Z produit ses propres contenus contrairement au Y qui favorise le partage de contenus. Ils sont susceptibles de s’afficher plus ouvertement avec une marque ou une organisation en s’appropriant des visuels disponibles.
L’ empowerment fera donc mouche auprès de cette génération de créateurs.
- Le rapport au temps est totalement différent, si les Y sont dans le présent, le live, les Z eux sont concentrés sur le futur, utiliser les réseaux sociaux de manière à mieux préparer une actualité ou un événement à venir permettrait donc de capter leur attention.
Les baby boomers (nés entre 1946–1964, la génération aux commandes ayant le plus fort pouvoir d’achat) et la génération « silencieuse » (nés entre 1925–1945, pas si silencieux que ça, il y a actuellement une forte croissance d’acquisition de nouveaux utilisateurs appartenant à cette classe d’âge.) précédant les Y et Z ont dû s’adapter au digital.
Ils ne sont pas sur un pied d’égalité au sein d’une même classe d’age, la totalité de l’effectif n’ayant pas « switché », seuls les X (nés entre 1965–1975) a complètement intégré le passage du offline au digital.
Il y a donc d’une génération à l’autre et au sein d’une même génération des écarts significatifs dû à la révolution technologique que nous vivons, un changement d’ampleur comparable à la révolution industrielle.
Approcher chaque génération est un donc challenge pour les professionnels du marketing et de la communication. Cependant approcher la génération Z nécessite une révolution, bien que leur influence dans la vie économique n’en soit qu’à ses débuts.
Ils arriveront à maturité avec des outils, tablettes, smartphones et autres plateformes qui n’ont pas encore été inventé.
source infographie : Mashable
Vincent,
Voilà un complément d’infos très intéressant : http://www.blog-emploi.com/generation-z
très bon article, merci Laurent
Modérer l’importance économique en rappelant les chiffres de l’économie américaine. Il faudrait comparer la contribution de 44 Mlds au 1600 milliards du PIB source 2013.
Second point, la problématique de cette infographie qu’elle n’est pas transposable aisément sur le marché européen, les comportements de cette génération n’étant pas, de même nature, en particulier dans les styles de vie décrits.
Merci de la découverte des ces infos.
Il s’agit de prévoir plus que de transposer, beaucoup d’études décrivant des comportements d’utilisation et de pénétrations des outils aux États Unis servent à prévoir de futurs comportements en Europe. La taille et la diversité de la population américaine en font un laboratoire de tendances à grande échelle.
Si les technologies nous sont désormais accessible sur le marché français en temps réel, la vitesse d’adoption n’est pas la même, en revanche les taux de pénétrations du marché et utilisation sont dans le temps proportionnels à la taille du marché.
J’imagine que nous regarderons vers Cupertino ce soir la keynote de apple, pour savoir si c’est oui ou non le début de la fin du paiement par les banques traditionnelles :)
Au plaisir d’échanger
Vincent,
Merci pour cet article qui nous montre un peu les nouveaux visages de demain dans l’ère digitale.
Mais entre nous qui avons connu les micro-ordinateurs de la première heure, et ceux qui ne vont connaitre que les tablettes et les smartphones, j’ai aussi hâte de voir comment les choses évolueront d’ici quelques années.
juste pour info, il me semble plus intéressant que cette infographie d’aller consulter la source qui a servi à l’établir ;-) Meet Generation Z: Forget Everything You Learned About Millennials from sparks & honey. on la trouve facilement dans SlideShare ou sur mon blog :-)
Merci pour cette info Eric. Je vais aller voir ça ;-)
Merci Cyrille, effectivement nous vivons une révolution, je comprends que cela puisse faire peur même si à titre personnel je trouve ça fascinant :) Sans aucun doute nous aurons l’occasion de developper ce sujet dans d’autres articles, au plaisir d’échanger en tout cas!
Excellent article Vincent!
Alors la génération Z, c’est presque un terme qui peut faire peur à certains CM! Je pense qu’il faut vraiment plancher sur le sujet, être à l’écoute des tendances et des dernières pratiques. En fait, il faut se mettre à leurs places. Finalement, on peut dire que le community manager des temps modernes, c’est celui qui a le don d’empathie. Tiens, savoir ce que le consommateur veut et lui faire désirer ce qu’il n’a pas, n’est ce pas la clé de la fonction marketing? ;)