Le milieu du food en terme de Community Management offre de vastes possibilités. Et avouons-le, on se fait plaisir et cela peut vite partir en freestyle ! Pour cette nouvelle interview, je vous propose un premier retour d’expérience avec Thomas Bonnel.
Thomas Bonnel
Bonjour Thomas, présentez-vous et indiquez comment vous êtes devenu Community Manager.
Je suis diplômé d’un M1 de marketing publicité (ISCOM 2014).
Je suis arrivé dans ce métier assez naturellement. Peut-être un peu du fait de ma génération, j’ai tout de suite saisi les enjeux et les opportunités des réseaux sociaux pour les enseignes et les marques. Lorsque j’ai lancé mes premiers projets (dans le milieu de la musique et de l’événementiel) j’ai beaucoup misé dessus.
En parallèle, j’ai longtemps travaillé en restauration. Je prenais plaisir à soigner l’image des établissements sur les médias sociaux (et Trip Advisor), à titre gracieux évidement. Je n’avais pas encore le discours argumenté d’aujourd’hui pour convaincre les employeurs de l’importance du web social, et donc de me payer pour ce que je faisais en plus. A l’époque cela avait moins d’importance qu’aujourd’hui. Le principal étant d’acquérir de l’expérience.
Vous avez eu l’opportunité d’occuper les postes de Social Media Manager et Community Manager. Quelles sont les différences, avantages et inconvénients entre ces deux métiers ? En préférez-vous plus l’un que l’autre ?
Hormis l’aspect purement « hiérarchique » des deux termes, être social media manager offre une certaine vue d’ensemble que le CM agence ne peut pas toujours avoir (travail sur un ou deux gros comptes…). Ces deux métiers ne sont pas si différents, l’organisation est de rigueur, l’inventivité également. Mais effectivement lorsque l’on est CM, on est nettement plus « drivé » que lorsque les décisions et les recommandations nous reviennent en temps que SMM. Tout est une question de structure je pense (Free, agence…etc).
Pourquoi avoir fondé Taulk ? Et que signifie ce nom ?
Taulk est un dérivé de Talk (donc « parler » en anglais). Cette orthographe est avant tout une question de disponibilité de nom de domaine :) et signifie la prise de parole de mes clients.
J’ai lancé mon entreprise pour une raison simple, je ne voulais pas de patron. Deux raisons : pouvoir donner la direction que je veux à mon travail (dans la limite de ce que m’imposent mes clients bien sûr), et pouvoir jouir d’une liberté et d’une flexibilité dans mon organisation.
Outre ce «confort » (être à son propre patron englobe aussi tout un tas de contraintes), j’aimerai un jour pouvoir embaucher, créer des emplois, et faire vivre des gens.
Quels sont vos types de clients ?
Aujourd’hui mes clients sont essentiellement des restaurateurs. J’ai effectué mon stage de fin d’études dans l’agence de communication culinaire « Food 2 Vous » où j’étais Social Media Manager. J’ai toujours été passionné par le secteur CHR, l’art de vivre et la gastronomie.
Cependant aujourd’hui, je cherche à me diversifier, à rencontrer des personnes avec qui travailler sur des problématiques différentes.
Le monde de la restauration, du CHR est un milieu assez particulier. Existe-t-il des pratiques incontournables en matière de Community Management ? En résumé, si quelqu’un devait se lancer dans ce milieu, quelles seraient les tips « must to know » ?
La problématique du ROI pour le community management est une question récurrente des clients, comment l’abordez-vous ?
J’essaye d’inculquer au mieux à mes clients la compréhension du gain d’image. Surtout dans la restauration, où le ROI des réseaux sociaux est imprécis mais malgré tout considérable. Une chose qui est en revanche très observable, c’est le jugement qualitatif de la clientèle. C’est ce ROI qui m’intéresse pour mes clients, car l’optimisation de ce facteur débouche sur le trafic réel en salle et donc sur le succès du restaurant.
Vous abordez à la fois l’aspect stratégique et communautaire auprès de vos clients. Comment élaborez-vous votre stratégie ? A quoi pensez-vous en premier ?
J’élabore ma stratégie assez simplement en couplant les objectifs de mes clients avec mes recommandations pour son enseigne/marque. Toutefois en tant que CM, le premier aspect auquel je pense est évidement les attentes de la communauté établie ou/et à atteindre, mais également le moyen le plus original de faire s’exprimer mes clients à travers les réseaux sociaux.
Selon vous, quelles qualités doit avoir un CM en freelance/indépendant ?
Je dirais volontaire, autonome, organisé et pro actif en terme de prospection surtout. J’ajouterai aussi responsable et réfléchi, car il le seul décisionnaire des ses actes et de ses prises de positions.
Avez-vous un mot pour les CM qui souhaiteraient se lancer en freelance/indépendant ?
Just do It :)
Si vous étiez un objet/outil du quotidien du Community Manager, lequel seriez-vous ?
Je serais le calendrier de mon ordinateur sur lequel j’organise tout mon travail.
Comment envisagez-vous l’avenir, d’ici 5 ans ?
Dans 5 ans j’aimerais que Taulk puisse faire vivre et travailler des gens. Et si possible dans nos propres bureaux :)
Merci Thomas pour cette interview et longue vie à Taulk !
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