Le community management éthique et responsable a longtemps été prôné à une époque où la course aux fans primait et où il fallait du like à tout prix !
Peu de community managers savaient alors que le taux d’engagement était un indicateur très peu fiable, s’il n’était pas interprété selon des objectifs clairs. C’est comme la recherche de ROI en social media ! La ramener à des likes, des interactions ou des encore des followers acquis au sein d’un réseau social, n’a aucun sens. Il s’agit de répondre aux attentes des chefs d’entreprises, car pour eux le ROI est bien plus financier que volatile.
Il n’a jamais été acquis et compris pour une entreprise, de ramener le ROI à des facteurs virtuels non quantifiables en terme de CA. Il est bien plus pertinent de partir sur du ROA et du ROE.
Qu’est-ce qu’un community management éthique et responsable ?
C’est un travail qui consiste à recourir à des pratiques propres et responsables. Pas d’artifices ou de growth hacking à la limite de l’acceptable. Il s’agit pour le community manager, de pratiquer son community management en ayant recours aux techniques usuelles tout en mettant à contribution son savoir et sa créativité.
Sous le côté responsable on peut parler d’éco-responsabilité, d’autant plus à l’ère du digital qui est en pleine croissance et que ça génère forcément une pollution numérique. La recherche de moyens et d’outils qui respectent l’environnement deviennent des critères à considérer de plus en plus au sein des entreprises. Ce sont également des critères d’éthiques pour certains acteurs.
Eco-responsabilité et community management
Si le recourt au digital est de plus en plus pratiqué pour assurer la croissance de son business, et notamment en ligne, il devient important de revenir à un équilibre entre humain et travail en ligne. Le community management de terrain permet par exemple de développer un relationnel et une vraie soudure intra-communautaire qui n’est pas possible via les réseaux sociaux. Les internautes peuvent se rencontrer, échanger et même travailler avec les entreprises sur des projets communs.
Pour le community manager, il s’agit de passer moins de temps devant un ordinateur et sur Internet et de compenser par le terrain et la rencontre de sa communauté pour créer un engagement plus pérenne.
Peut-on encore avoir un community management éthique ?
Autant dire que ça demeure difficile si on regarde du côté de la concurrence et du nombre d’acteurs croissants qui arrivent sur Internet. Certains diront que ce n’est hélas pas du tout possible quand on souhaite percer et se rendre visible ! Il faut considérer que beaucoup d’entreprises ont déjà un passif web et on acquis un certain niveau de visibilité.
A ce stade, le switch peut être envisageable, mais pour les entreprises qui arrivent sur Internet, ça peut vite devenir insurmontable si on ne possède pas le budget et les ressources nécessaires.
Néanmoins ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas être performant en étant éthique, et c’est même plutôt l’inverse dans certains cas, si on se donne le temps et les moyens. Il faut surtout être un très bon community manager créatif avec des idées. Si le community manager est également rédacteur web et qu’il possède des compétences avérées en SEO, il part alors avec de bons arguments.
Dans tous les cas il faudra laisser le temps au temps pour que les actions portent leurs fruits. Les entreprises doivent comprendre que le community manager n’est pas un magicien de la communication, mais un rôle qui se doit de travailler sur des objectifs raisonnables avec des moyens et des outils à disposition. Du budget publicitaire peut vite devenir indispensable pour contrer la baisse de portée sur les réseaux sociaux.
Pour lutter contre l’infobésité il faudra à ce stade être créatif et être capable d’engager sa communauté sur ses actions de communication, ses partages de contenu etc.
En résumé
Un community management éthique et responsable est encore envisageable si l’entreprise à une réelle maturité web et qu’elle a connaissance des leviers et du temps qu’il faut pour atteindre des résultats. Le growth hacking, l’achat de fans ou d’artifices pour parvenir à ses fins ne se reflètera aucunement sur un meilleur chiffre et une meilleure image.
Faire bien son travail et avoir une attitude eco-responsable contribueront à donner une bonne image en étant sincèrement respectueux de l’environnement tout en misant sur un retour à l’humain. Le tout digital n’est pas une solution en soi, et ne permettra pas forcément un meilleur engagement envers une communauté… ou que très rarement pour des entreprises à forte croissance et qui ont du budget.