Le métier de community manager a souvent été perçu comme un métier facile dans ses débuts, voir même un divertissement, dans la mesure où on évoquait une personne passant son temps sur les réseaux sociaux. Certains n’hésitant pas à employer le terme jouer sur les réseaux sociaux.
Dans la FAQ CM du jour, nous aborderons cette question en considérant que le métier de CM a environ 14/15 ans d’exitance en France ; le métier de community manager est-il facile ?
Est-ce facile d’exercer le métier de community manager ?
Dans certains cas, on pourrait qualifier le métier de community manager comme étant facile, mais cela dépend en grande partie des capacités du CM, de ce qu’on lui demande en entreprise. On notera également les moyens matériel et financier mis à sa disposition.
La facilité peut aussi revêtir plusieurs aspects, tels que l’environnement dans lequel on travaille, les objectifs à atteindre et un ensemble de facteurs qui permet au community manager de s’épanouir et de trouver ainsi du plaisir à travailler. Si le salaire du community manager reste assez bas à mon sens, il est clair que la satisfaction est à trouver ailleurs, et c’est là que prime souvent le cadre de travail.
Mais en règle générale, le rôle de community manager n’est pas simple à exercer, et ce, d’autant plus en 2023 et sur les années à suivre. Découvrons quelques-uns des points sur lesquels le community management est difficile à exercer.
Les freins à l’exercice du métier de community manager
Les freins liés au community management sont assez nombreux et 5 en particulier donneront du fil à retordre au community manager, sans qu’il soit toujours possible d’y remédier. C’est ce qui explique que le métier de CM est loin d’être facile, et qu’il ne faut pas non plus s’inquiéter quand on a du mal à atteindre ses objectifs.
Les objectifs en community management deviennent de plus en plus difficile à atteindre, entre la concurrence qui se durcit d’un côté, et d’autres freins que nous allons voir ci-après.
1. Le surcroit d’information sur Internet
Les contenus sont de plus en plus nombreux sur Internet, notamment les vidéos avec un réseau social comme TikTok et la multiplication des formats courts. Un constat qui n’arrange pas les choses car pour émerger au milieu de ce flot de contenu, le community manager devra redoubler de créativité et sans cesse innover pour trouver sa place.
On peut dire que la génération Z est celle qui consomme énormément de contenu sur les réseaux sociaux, et il s’agit particulièrement de divertissement au travers des vidéos diffusés sur TikTok et Instagram en règle générale. Il faut donc capitaliser sur ces utilisateurs pour les capter d’une manière ou d’une autre et si cela s’inscrit dans la stratégie social media de l’entreprise bien entendu.
L’infobésité est une réalité qui s’amplifie année après année sur le web et dans un contexte environnemental, ce n’est pas non plus une bonne nouvelle. Les datas centers se multiplient et la pollution numérique est une réalité !
C’est le premier frein à intégrer quand on recherche de la visibilité sur les réseaux sociaux les plus populaires.
2. Le manque de budget en community management
Ce n’est plus un secret pour personne, les restrictions budgétaires touchent toutes les entreprises et en France on a la particularité de réduire les budgets en communication en période de crise. Vous pensez vraiment qu’il y a eu une relance des budgets après la crise ?
Que nenni ! Le community manager doit se débrouiller avec ses mains et puiser dans sa créativité encore une fois, pour tenter de se démarquer. Autant dire que ce n’est pas du tout facile quoiqu’on en dise, car si on vise un community management sans budget, c’est un réel frein à l’acquisition de visibilité.
Il ne faut pas souligner que le manque de budget pour la publicité en ligne ; le boost de publication notamment, mais également l’achat d’outils en vue de performer dans ses actions. Les outils du community manager sont nombreux et il sont nécessaires pour remplir certaines fonctions et obtenir des retours sur ses actions.
Pas facile le métier de community manager ! et c’est pas fini.
3. La volatilité des internautes
Les internautes ne vous attendent pas et ne vous seront pas fidèles éternellement, si tout au moins ils le sont ou l’ont été pour un moment. Un internaute zappe très facilement d’une marque à un autre, d’une entreprise à une autre etc. Ils ne sont plus fidèles comme ce fut le cas au démarrage des réseaux sociaux avec Facebook.
Créer de la rétention et de l’engagement est un travail où il ne faut jamais baisser les bras, dans le sens où rien n’est acquis et ne le sera jamais. Pour remédier à cela, rencontrez votre communauté et appuyez-vous sur elle pour co-créer votre offre, votre communication, vos contenus etc. afin de créer un lien plus pérenne.
Sachez maintenir au minimum un taux de rétention équilibré sur vos réseaux sociaux et surveillez votre taux d’engagement à chaque publication. Cela vous donnera des pistes pour éventuellement réitérer la création d’un contenu qui a bien fonctionné.
4. Le faible taux de lecture de vos contenus rédactionnels
Vous avez pris du temps à rédiger votre contenu ? il est engageant et pertinent, et mérite que l’on s’y attarde en interagissant dessus ? Sans doute ! mais vous devez absolument intégrer une donnée :
80% des internautes qui partageront votre contenu ne le liront pas. Il n’y a donc qu’une personne sur 5 qui le lira, parmi ceux qui partageront.
C’est frustrant ! mais c’est pourtant une réalité, où seul le partage permettant à d’autres internautes de prendre connaissance de votre contenu, sera pour vous une maigre consolation.
Et si on dit « parmi ceux qui partagent » combien sont-ils à le faire au sein d’une communauté ; 3 % en moyenne et peut-être 8 à 10 % dans des cas exceptionnels. Je vous laisse calculer ce que ça représente comme « taux de clic » sur vos contenus. Intégrez ici la loi des 90/ 9 / 1 pour bien comprendre comment fonctionne une communauté.
5. La concurrence qui se durcit
Comme évoqué en introduction, la concurrence quant à elle avance et elle progressera si elle a plus de moyens que vous. Si elle a du budget, elle gagnera plus facilement en visibilité , et en productivité grâce aux outils que le CM possédera. De plus avec du budget on peut faire appel à des influenceurs pour promouvoir ses produits et ses services, etc.
La concurrence peut parfois payer plus cher un bon community manager qu’elle débauchera ou qui aura une compétence spécifique que d’autre n’ont pas. La concurrence s’accroit très vite et ça en devient une course à tous les niveaux ; être premier sur Google, être vu sur les réseaux sociaux et parfois être reconnu comme une source influente dans son domaine.
Vraiment pas facile de devenir community manager en 2023 avec les enjeux à intégrer d’une part et les freins que nous venons d’évoquer.
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Et par dessus tout on vous demandera de tout connaitre et tout maitriser ; montage photo et vidéo, être bilingue, maitriser les outils IA et autres outils, savoir rédiger pour le web, connaitre le SEO, être très réactif, etc. etc.
Quelles sont les qualités à avoir pour faciliter le métier de CM
Il faut une personnalité à toute épreuve et surtout avec une motivation et une appétence pour l’univers web et les réseaux sociaux. Recherchez un bon cadre de travail avec des personnes biens qui ont une maturité web et une connaissance de tous ces freins et des problématiques inhérentes au web. On ne devient pas visible en 3 mois !
Enfin une bonne dose de créativité est ce qui peut vous apporter beaucoup dans le cadre de votre travail. Il faut donc la stimuler et l’entretenir continuellement. Il faut être en veille et beaucoup tester ce qui fonctionne pour s’assurer que ça capte l’attention de votre communauté. Explorez des leviers comme le community management de terrain qui sera sans doute l’un des meilleurs moyens de développer l’engagement.
Oui être community manager est loin d’être facile et encore plus en 2023 et au-delà bien entendu. Est-ce que l’IA changera quelque chose ? Wait and See !