Le contenu créé par un utilisateur d’un produit ou d’une marque quelconque, et ce, de son plein grés sans qu’il y ait rémunération, est appelé UGC : User Generated Content. Cependant avec les nombreuses plateformes UGC qui voient le jour, le consommateur se perd entre UGC d’un côté et le contenu créé par un influenceur de l’autre.
Le contenu UGC est donc rémunéré aujourd’hui dans le cadre de partenariat, au même titre que celui créé par un influenceur.
De ce fait ! quelle est la différence entre un influenceur et un utilisateur qui créé du contenu pour une marque, un produit etc. ?
Fondamentalement ça semble être exactement la même chose dés lors qu’il y a une notion de partenariat et une rémunération à la clé, et pourtant il y a une différence subtile mais qui démontre la différence dans les faits. C’est le sujet traité dans la FAQ Influenceurs du jour.
Quelle différence entre UGC – User Generated Content et influenceur ?
Les consommateurs commencent-ils à se perdre entre UGC et influence où à terme les 2 visent à monétiser un savoir-faire ; création de contenu premièrement et divers avantages liés aux espaces conversationnels où sont présent les influenceurs et les utilisateurs qui créent du contenu.
Voyons ainsi les différences entre ces 2 profils créateurs de contenu :
1. Le User Generated Content ou UGC
Avant toute chose il faut savoir que l’UGC c’est de la création de contenu sur le bon vouloir de l’utilisateur d’un produit ou d’une marque, de façon régulière ou pas, car il peut légitimement en parler en connaissance de cause. Il n’est donc pas rémunéré pour cela à la base.
C’est lorsqu’il est repéré par des marques, que cet utilisateur est alors sollicité dans le cadre de partenariats rémunérés. C’est aussi pour cela que des plateformes UGC surfent sur la vague en mettant des marques et des utilisateurs en contact. On constate que la démarche première est le repérage des utilisateurs parlant librement d’un produit ou d’une marque.
Ce qui est étrangement proche du blogueur que l’on a connu bien avant les réseaux sociaux, mais le terme UGC est à mon sens un pur choix marketing. De l’UGC ça reste de la publicité gratuite tel que le bouche à oreille, mais exprimé ici sous forme de contenu. Il redessine les contours d’une personne qui n’est pas forcément liée à un blog, mais à tout type de canal où il est possible de délivrer du contenu ; les blogs, réseaux sociaux, podcasts, forums etc.
Première distinction du côte de l’UGC ; l’utilisateur n’est pas forcément à la tête d’une grosse communauté ou d’une communauté tout court, qu’il aurait battit autour d’un produit ou d’une marque. Il peut parler librement d’un produit ou d’une marque de manière récurrente, au détour de tout types de conversations ou d’échanges autour d’une passion. Il peut user de n’importe quel canal pour se faire et même créer un article de blog où il se contentera de faire focus sur un produit par exemple, dont il est un utilisateur pleinement satisfait.
A ce stade on peut déjà dire qu’il n’est pas influenceur, ni même rémunéré pour ce qu’il fait. Il est donc en phase d’être potentiellement repéré par la marque qu’il évoque, dans le cadre d’une veille sur ce qui se dit d’elle sur le web.
2. L’influenceur
L’influenceur est quant à lui un porte parole qui à une audience conséquente et ciblée autour d’une thématique. Il peut avoir une petite communauté, ce qui lui vaudra d’être catégorisé chez les nano-influenceurs ou les micro-influenceurs. Dans le cadre d’une grosse communauté on évoquera les termes de macro-influenceurs ou encore méga-influenceurs selon les appellations.
L’influenceur n’est pas forcément lié à une marque ou un produit, ce qui ferait plutôt de lui un ambassadeur dans ce cas.
Il peut accepter tout type de partenariat rémunéré ou pas, tout en conservant une certaine éthique. C’est principalement sa communauté ciblée qui intéresse les marques. Ce qui signifie qu’à la base il est plutôt expert d’un domaine global, plus que d’une marque ou d’un produit, ce qui le couperait de nombreuses opportunités.
Il n’a donc pas spécialement la connaissance de l’utilisateur rattaché à l’UGC, autour d’un produit quel qu’il soit, et de la marque de celui-ci. L’influenceur se professionnalise et se positionne aussi comme un testeur de produits et non pas un connaisseur systématique de celui-ci en amont, sauf dans certains cas.
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Note : Si les influenceurs sont des profils que l’on recherche via des outils spécialisés comme Stellar, l’utilisateur UGC peut quant à lui être bien plus difficile à trouver, car il ne cherche pas spécialement de visibilité.
La génèse de l’UGC
Ah l’UGC ! On aime bien redéfinir des pratiques anciennes et les rebaptiser pour coller aux tendances du web et du marketing. Chaque mot lié à une pratique ancienne dans le monde du business, a droit à un mot nouveau et généralement anglophone, pour tenter de le redéfinir à l’ère du web et du digital. Et l’UGC n’y a pas échappé le moins du monde !
L’UGC sur les forums
L’UGC, c’est juste de la publicité gratuite qui trouve sa source sur le web, du temps des forums et des avis en ligne, encore à ce jour. Sur les forums, les utilisateurs délivraient du contenu gratuitement pour informer sur des produits, des services, avec pour toile de fond un sujet spécifique. C’était également le cas pour de nombreux blogueurs.
Mais seuls les forums étaient encore sains pour les consommateurs, car en coulisses c’était juste un business à tenir entre propriétaires et contributeurs. Même si la base n’était pas toujours saine, l’internaute ne le voyait pas et n’en avait pas forcément connaissance. Il cherchait juste des conseils et des avis de confiance, et comme de nombreux utilisateurs étaient actifs comme sur un réseau social et à la différence des blogs, ça restait un vrai lieu de rendez-vous pour les consommateurs.
Cependant pour maintenir active cette communauté non rémunérée et continuer à l’engager pour donner des avis ou des conseils, il fallait user de stratagèmes. A partir de là, on a commencé à marketer ce principe de l’UGC en le sollicitant d’une manière ou d’une autre, sans qu’aucune rémunération ne s’immisce pour ne pas biaiser le consommateur.
La gamification au sein des forums
La gamification est de ce fait apparue pour valoriser les utilisateurs en leur attribuant des rôles ; les modérateurs et les contributeurs qui se déclinaient par exemple ainsi : débutant, chevronné, avancé, pro etc. Chacun voulant alors gagner une forme de reconnaissance. Cependant la réalité derrière nombre de forums, était de pérenniser un business qui était basé sur des revenus publicitaires. Pas d’activité de la part des membres, pas de revenus !
Il fallait donc du trafic à tout prix, mais en incitant à l’UGC tel qu’on le définirait aujourd’hui, pour demeurer un business rentable. Est-ce sain vu comme ça ou pas ? Est-ce qu’il aurait fallut dédommager les utilisateurs pour leurs conseils ou pas ? ou tout simplement pour le temps passé ? C’est au fil des années que les internautes ont ouvert de plus en plus les yeux « on aide des business à rester rentable en étant sollicité sous diverses formes pour que ça continue à fonctionner« .
Et au fil des années la publicité masquée est apparue sur les forums comme les blogs ! et dire que l’on parle des influenceurs depuis seulement quelques années. Encore un terme redéfini pour le simple blogueur qui était payé pour faire la revue d’un produit, parce qu’il était suivi et lu !
Le marketing s’introduit dans l’UGC
Alors le marketing s’est pleinement introduit dans l’UGC au point où chaque définition ou article s’y collant, est apte à dire qu’il faut l’introduire dans son marketing et sa communication. Alors comment peut-on solliciter un utilisateur, qui était jusqu’ici spontané dans sa démarche ? Et aujourd’hui on a des plateformes ou UGC et rémunération cohabitent !
Mais là encore ce n’est pas nouveau ! Les avis en ligne, c’est également de l’UGC ! mais il fallait le solliciter pour contrebalancer les personnes qui laissaient des commentaires négatifs plus facilement que celles qui laissaient des commentaires positifs. La suite ! encore du business autour des avis payés jusqu’à même proposer des avis truffés de fautes d’orthographes pour leur donner un effet plus vrai que nature. On en revient encore à dire que celui qui a de l’argent a le pouvoir, malheureusement !
Le consommateur sera toujours floué !
Ainsi le consommateur qui est au centre, sera sans cesse floué quelque que soit la définition que l’on donnera à l’UGC et quel que soit son issue. Dés lors que le doute s’immisce, tout est à revoir et il faut chercher à vérifier les informations diffusés.
Autant dire que l’UGC ne veut plus rien dire dans les faits ! Si sa définition première reste noble, elle est limitée aujourd’hui à ce que le mot veut dire « contenu généré par l’utilisateur » où plus rien n’indique que ça doit être gratuit.
Bilan UGC / Influenceur
Résumé des différences entre les 2 profils pour comprendre la subtilité qui existe et qui à terme peut s’estomper. C’est aussi les plateformes UGC qui se montent rapidement, qui attirent peu à peu certains utilisateurs qui n’ont que pour seule motivation de joindre l’utile à l’agréable. En gagnant un peu d’argent sans écorner leur éthique et la vérité qu’il diront sur un produit, vu qu’elle est antérieure à toute forme de partenariat.
Quoiqu’il advienne, ça restera une jungle où la recherche d’informations pour vérifier une information restera au centre pendant de nombreuses années. On ne vit plus dans un monde de bisounours ou de philanthropes, mais dans une réalité de business où il faut de l’argent qui est à redistribuer de part et d’autre (marque et utilisateur).
L’utilisateur UGC :
- Il a une très bonne connaissance du produit et/ou de la marque,
- Il est souvent focus sur un produit et/ou une marque comme le serait un ambassadeur,
- Il créé du contenu sur ledit produit et/ou la marque sans rémunération à la base,
- Il n’as pas spécialement une communauté à gérer comme l’influenceur
- Il devient sollicité après avoir délivré du contenu de lui-même.
- Il est aujourd’hui rémunéré pour délivrer du contenu spécifique, mais il serait pour lui très difficile d’en vivre.
L’influenceur :
- Il a une expertise sur un domaine spécifique,
- Il n’est pas lié à un produit ou une marque, sauf s’il endosse une casquette d’ambassadeur. Il peut cependant poursuivre son activité sur des produits et/ou marques sans concurrence directe.
- Il créé du contenu généraliste et spécifique sur son domaine d’expertise,
- Il gère une communauté ciblée, plus ou moins importante et au travers de différents canaux, notamment les réseaux sociaux.
- Il est régulièrement sollicité par des marques et des entreprises pour promouvoir un ensemble de produits/services en lien avec son domaine. Il est donc rémunéré pour ce travail.
Dans les cas on parvient à une rémunération pour le travail effectué, mais l’utilisateur UGC ne peut vivre de son contenu, dés lorsqu’il reste focus sur une marque et un ou plusieurs produits de celle-ci/. S’étendre au-delà serait de l’opportunismes et cela basculerait alors dans une pseudo influenceur si tout est cadré en ce sens.
La frontière à mince et elle peut se resserrer au fil du temps ! C’est donc à la base que l’UGC prend tout son sens lorsque l’utilisateur parle librement d’un produit ou d’une marque, quitte à être rémunéré pour le temps pris à cadrer un contenu de manière professionnelle.