Le community management de terrain ou comment quitter son clavier et son écran pour partir à la recherche d’engagement, de contenu etc…
J’en ai fait une des mes expertises en arrivant dans cet univers, car associer le terrain et le travail sur internet représentaient pour moi le parfait équilibre à adopter pour ce métier.
Ainsi ne pensez plus que le community manager n’est qu’une personne passant son temps derrière un écran et un clavier ! Son travail se diversifie de plus en plus et il est déjà largement praticable sur le terrain depuis le départ. Voyons comment faire évoluer un community manager en poste ou diversifier un peu ses missions pour briser la routine.
Le community management de terrain
Il existe au moins 3 dimensions en community management de terrain, au travers desquelles le community manager peut s’extirper des réseaux sociaux pour trouver un engagement réel avec sa communauté. Comme chacun le sait, une communauté reste très volatile tant qu’elle est gérée à distance.
De ce fait rien ne peut retenir un internaute d’aller voir si l’herbe est plus verte chez le voisin.
Comment créer un engagement beaucoup plus pérenne avec sa communauté ?
C’est ce que nous allons voir en détaillant 3 rôles que le community manager peut endosser lors de ses missions.
1. Partir à la rencontre de sa communauté
Le premier des 3 points en community management de terrain que nous évoquerons, portera sur la rencontre de sa communauté pour créer du lien. Si les réseaux sociaux nous permettent de rentrer en contact avec des centaines, voir des milliers de personnes à travers le monde, ils ne permettent pas de souder réellement les relations.
Ça peut fonctionner avec quelques personnes mais majoritairement les relations restent volatiles et chacun navigue où il veut quand il veut. Entendons par là que nul internaute n’est engagé envers une communauté au point d’y rester obligatoirement fidèle. Fort heureusement au demeurant !
Dans ce cas comment renforcer cet engagement si chèrement convoité par le community manager ?
Le lien intra-communautaire
En créant du lien intra-communautaire, c’est-à-dire en permettant aux membres appartenant à une même communauté de se rencontrer et d’échanger, ce qui n’est pas réellement gérable via les réseaux sociaux. Rencontrer sa communauté n’est pas uniquement un rôle a attribuer au community manager. Si lui-même se fait connaitre auprès des internautes, il est tout aussi utile, voir indispensable, que les membres entre eux se connaissent également.
Un des meilleurs exemples que nous ayons avec une marque en community management de terrain, est Michel et Augustin. Il organisait environ une fois par année un événement appelé une nuit à la belle étoile. Sur plusieurs dizaines de milliers de demandes, seul 3000 personnes environ avaient l’opportunité de participer à cet évent.
Il s’agissait de passer une nuit à la belle étoile sous une tente (au parc Monceau) au milieu d’un ensemble d’activités proposées pour les jeunes comme pour les adultes. Chaque personne pouvait à loisir participer aux activités qu’il désirait et se joindre à un groupe avec lequel il échangerait des moments d’émotion et de complicité.
L’édition 2016 d’une nuit à la belle étoile : Event Michel et Augustin
Voici en vidéo l’édition 2016 d’une nuit à la belle étoile. Quelques moments qui suffisent à comprendre le principe même de l’engagement créé en rencontrant les membres d’une même communauté.
Comment rencontrer sa communauté ?
Il n’est bien sûr pas question de rencontrer des milliers ou des millions de personnes si votre communauté est relativement importante. Quelques dizaines suffisent à créer un moment convivial à réitérer mensuellement par exemple.
Pour y parvenir différents formats peuvent être exploités comme l’événement mettant au centre un sujet d’intérêt commun, suivi ensuite d’un afterwork. Il s’agit de faire parler 2/3 intervenant sur des sujets actuels pendant 15 minutes par exemple et entrecoupés de séquences de questions/réponses. A l’issue de ces petites interventions, un afterwork permettra à chacun d’échanger et de faire ainsi connaissance.
Le futur community manager de terrain n’aura ici qu’à animer l’événement en le présentant et en se rendant disponible pour chaque personne le désirant. En créant des partenariats avec des marques food ou des acteurs d’un quartier il est facile de mêler l’utile et l’agréable sans voir à dépenser. Le lieu peut être le local professionnel ou une agence partenaire… voir un bar où chacun pourra consommer selon ses moyens.
Ces petits événements où les intervenants échangeront également gracieusement, ne représenteront pas de gros budgets. Avec 300/400 € on arrive à pallier à un éventuel manque de partenariats pour acheter grignotages et boissons si besoin. L’idéal étant de trouver un bar acceptant de recevoir 80/100 personnes sachant que chacun consommera au moins une boisson.
Par la suite il s’agira d’entretenir ces événements et d’en faire sa marque de fabrique pour créer de l’engagement pérenne avec sa communauté. C’est aussi un bon moyen d’améliorer son image et sa e-reputation.
Réunir le online et le offline permet d’équilibrer son rôle de community manager et d’accroître encore le crédit lié à ce métier grandissant.
Mettup : un outil pour gérer les évènements
Pour vous aider à gérer ces événement nous vous conseillons d’utiliser l’outil en ligne meetup. Il vous aidera à gérer l’ensemble de vos membres en leur indiquant tous les éléments nécessaires comme lieu de rendez-vous, horaires, billetterie si besoin etc…
A l’aide de meetup vous pourrez gérer l’ensemble de vos événements et vous constituez ainsi une base de contacts qui adhéreront à vos rencontres.
2. Le marketing participatif : être à l’écoute de sa communauté
Une communauté à y regarder de plus près, est une réelle richesse d’un point de vue business. Si elle est conséquente, elle peut vite devenir un échantillon très intéressant pour des sondages, plutôt que de payer des sommes importantes à des instituts.
Mais c’est également sur sa communauté qu’il est nécessaire de s’appuyer pour obtenir des retours sur son offre, mieux encore : co-construire ses produits et services avec elle. Aujourd’hui on cherche à répondre aux besoins et attentes du consommateur en proposant le produits ou le service le mieux adapté.
Pour se faire, de nombreuses sociétés s’appuient directement sur leurs consommateurs pour co-créer, tester ou encore finaliser leurs produits et services.
A ce titre, un community manager pourrait très bien organiser des réunions internes de co-création pour améliorer la qualité de ce que propose son entreprise. Il en sera de même en matière de contenu ou tout ce qui vise à créer un intérêt majeur pour son audience.
En étant à l’écoute de sa communauté, on est à l’écoute des consommateurs et on leur accorde de l’importance sur ce que nous proposons en tant qu’entreprise. C’est une forme d’engagement qui place ici la communauté comme maillon important, pour la réussite d’une entreprise et ce qu’elle propose à ses clients.
Comment être à l’écoute de sa communauté ?
En matière de community management de terrain, il s’agira ici d’organiser des réunions régulièrement, soit autour d’un petit déjeuner professionnel ou d’une rencontre plus détendue en soirée. A partir de là il est nécessaire de laisser la communauté s’exprimée sur ce qu’elle pense de vos produits et comment ils pourraient être améliorés.
Inutile d’inviter des dizaines de personnes mais entre 8 et 15, ça peut être largement suffisant pour démarrer. Pour contrôler les échanges et éviter de s’éparpiller il est nécessaire de qualifier en amont et en interne les éléments que doivent comprendre un produit ou un service, afin de voir si ça se recoupe avec la communauté. Chaque idée nouvelle sera alors pesée et retenue pour voir si elle se retrouve auprès d’autres membres. Des votes peuvent aussi se faire en ligne via la communauté entière.
Le community manager aura aussi ici l’opportunité de rencontrer sa communauté et de permettre à chacun d’échanger, certes sur un noyau plus restreint mais en créant un engagement plus solide.
3. Chercher le contenu à l’extérieur
Bon nombre d’activités en community management, permettent que l’on aille sur le terrain chercher du contenu. Chaque événement externe lié à une entreprise est déjà un moyen de sortir de son écran et d’aller shooter quelques photos à partager sur les réseaux sociaux. Voyez cet exemple : Le community manager dans le BTP
Parmi ces activités on peut en dénombrer juste quelques unes :
- La musique (tous les concerts et évents musicaux à faire vivre à ses membres)
- Le sport (les événements sportifs à shooter et à partager)
- La construction urbaine (faire vivre à sa communauté les avancements d’un chantier)
- La restauration (shooting food et porn food pour Instagram)
- Le voyage (à la pêche aux clichés)
Chaque activité peut à un moment ou un autre offrir l’opportunité de partager de l’originalité, des photos en extérieur, un patrimoine à partager, des plats locaux etc…
On peut également casser le côté rigide d’une entreprise en proposant un contenu original et/ou en lien avec sa région (voir le patrimoine, les artisans locaux, diverses richesses culturelles etc…)
Pensez ainsi à organiser quelques sorties pour chercher du contenu sur le terrain. Le community management de terrain c’est aussi ça !
En conclusion
En espérant que l’un de ces 3 points sera pour vous, en tant que community manager, une occasion de sortir un peu la tête de l’écran et d’aller chercher de l’engagement, de l’amélioration pour ses produits/services et du contenu sur le terrain.
Pas difficile à mettre en œuvre, ce sera aussi peut-être pour vous l’occasion d’être force de proposition envers votre direction. N’hésitez pas à nous faire part de vos expériences.