Les influenceurs sont en pleine croissance sur les réseaux sociaux, et notamment sur Instagram où ils sont le plus présent. Le marketing d’influence devenant un axe à privilégier en communication pour les marques et les entreprises de toutes tailles, il est légitime de se poser des questions à leur sujet.
- Peut-on faire confiance aux influenceurs ?
- Les influenceurs sont-ils tous légitime sur leurs sujets de prédilection ?
- La fake influence ne plombe-t-elle pas le marketing d’influence ?
Influenceur, est-ce vraiment un métier qui fait rêver ?
Si on dénombre de plus en plus d’influenceurs sur les réseaux sociaux et sur les blogs, c’est sans doute que le métier fait encore rêver certains internautes. Cependant de nombreuses personnes semblent de pas intégrer le travail que ça représente. Les heures passées à créer du contenu et le diffuser sur les différentes plateformes sont légion.
Etre influenceur ou influenceuse n’est pas un métier de tout repos, loin de là ! Car même si le métier fait rêver, il ne faut pas non plus se voiler la face ; devenir influenceur n’est à la portée de tout le monde. Il faut une véritable passion et savoir la transformer en une expertise.
Entendez par là que la communication sera une dimension à intégrer ainsi que la création de contenu. Il vous faudra connaitre les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux mais également le SEO pour assurer le référencement naturel de votre contenu si vous avez un blog ou une chaîne YouTube.
Si prendre des photos est à la portée de tout le monde, on pourrait aisément se dire qu’il y a encore des places à prendre sur Instagram. Cependant entre l’algorithme pas toujours clément d’un côté, et le réseau social qui arrive à saturation, Instagram n’est pas une fabrique d’influenceurs, mais plus une plateforme qui les héberge en grand nombre.
Devenir influenceur sur Instagram relève du facteur chance, d’un savoir-faire et d’être en capacité de se positionner sur une thématique novatrice, originale, et sur laquelle il existe une audience identifiée.
Si l’influenceur fait rêver, le devenir n’est pas facile et ça prend beaucoup de temps. Etes-vous prêt à passer des heures devant un ordinateur ou un smartphone pour créer du contenu, à animer des communautés et surtout à gérer une activité professionnelle qui impliquera de nombreux sacrifices et du stress ? Pas sûr si on analyse bien le métier et ce que ça représente réellement !
Beaucoup (trop) d’influenceurs et des audiences qui se diluent
Les influenceurs n’échappent pas à la concurrence et à la compétitivité qui règne dans le milieu. S’il y a de plus en plus d’influenceurs sur Internet, il devient parfois difficile de savoir qui suivre sur une thématique. Il faut donc faire des choix et parfois relever la pertinence dans les contenus proposés.
Entre affinité avec l’influenceur ou l’influenceuse, les produits qu’il met en avant et la thématique sur laquelle il travaille, ça donne déjà matière dans ses premiers choix de base.
Une partie du contenu est sponsorisé chez ces influenceurs du web, comme les articles sponsorisés chez le blogueur professionnel. Ce qui est logique dés lors que l’on parle de métier, et donc de professionnalisme. Cependant il faut tout de même savoir qu’ils produisent également du contenu neutre pour apporter un équilibre. Bien que le contenu sponsorisé pour lequel ils sont payés, n’est pas exempt d’intérêt s’il est bien travaillé.
C’est ainsi que l’on est en droit de se demander si on peut encore faire confiance aux influenceurs face à leur croissance. Vu que c’est aussi un métier qui est entre les mains des annonceurs, entreprises et marques de toute nature, le fait d’être payé pour diffuser un contenu peut donc déranger lors d’une recherche d’informations.
Ainsi est-ce qu’un influenceur est libre dans ses prises de parole ou dans ses tests produits / services ? De là découlera la confiance ou pas à lui accorder. Une question légitime que se pose de nombreux internautes à l’ère du digital, où tout transite par Internet. Démystifions ainsi le sujet ci-dessous :
Fake influenceurs et confiance : 2 outils pour vous aider
Il était important de savoir que l’influenceur peut encore faire rêver certains, et qu’à ce tire, on peut aussi faire n’importe quoi pour gagner rapidement une pseudo influence. C’est ici que l’on parle des fake influenceurs, car certaines personnes sont prêtes à tout pour atteindre leur rêve, ou juste obtenir un semblant de popularité.
Ainsi l’achat de fans, de likes, de commentaires, de vues etc… tout y passe pour avoir ce titre ! Leur but étant de gagner des partenariats rémunérés de la part des marques et des entreprises.
Le ton est donné ! Si tout s’achète sur Internet, il faudra dés lors être très prudent avec les personnes croisées sur les réseaux sociaux. N’est pas influenceur qui veut et une personne qui émerge du jour au lendemain, méritera que l’on analyse un peu sa présence sur le web. Pour les influenceurs qui sont connus ou ceux ayant une taille de communauté importante, il est aussi utile d’analyser leurs profils.
Favikon et HypeAuditor au secours des marques et des entreprises
Pour y parvenir 2 outils majeurs feront l’affaire en plus de Google pour faire des premières recherches. Vous aurez d’un côté l’outil Favikon et de l’autre la plateforme HypeAuditor pour détecter les faux influenceurs.
Favikon : Un outil pour trouver des influenceurs, qui permettra de calculer un taux d’engagement selon les réseaux sociaux où les influenceurs sont présent, d’accéder à leurs différents comptes, la taille de leur communauté, un score reflétant la qualité de l’influenceur etc… vous aurez également les partenariats sur lesquels il aura éventuellement travaillé.
HypeAuditor : Il détectera quant à lui les informations relevant de la fake influence, comme par exemple le mass following, les pods, la qualité du niveau d’engagement, la nature des followers et notamment d’où ils proviennent etc…
Ces 2 outils seront indispensables aux marques comme aux entreprises désireuses de faire appel au marketing d’influence pour assurer des campagnes promotionnelles par exemple.
Comment faire ainsi confiance aux influenceurs ?
Quand on sait que tout s’achète sur Internet pour gagner en popularité, ça peut faire peur ! Mais à y regarder de plus près, il ne faut pas mettre tous les influenceurs dans le même panier. Les outils vous aideront déjà à y voir un peu plus clair entre vrais et faux influenceurs, c’est indéniable !
La confiance est quant à elle un sujet plus sensible car il y a plusieurs angles à considérer, mais avec une même conclusion qui demeure valable pour tous
1. Un influenceur qui est payé, peut-on lui faire confiance ?
La rémunération des influenceurs est un vaste sujet, mais si on parle de métier, on parle forcément d’être payé pour diffuser du contenu, sponsorisé notamment. Ce qui dérange c’est la prise de position de l’influenceur vis à vis du produit ou du service. Est-il orienté et briefé dans son discours ? A-t-il le droit de dire ce qu’il pense d’un produit au travers d’un contenu sponsorisé ?
C’est ici que vous pourrez évaluer un premier niveau de confiance. Selon le produit mis en avant, allez faire un tour sur Internet pour voir globalement ce qui se dit dessus. Si l’avis de l’influenceur porté le produit est trop positif vis-à-vis de nombreux avis négatifs rencontrés, il peut y avoir anguille sous roche. Reste à voir le niveau d’objectivité de par et d’autre.
Parfois il est clair que l’on aura affaire à l’appât du gain, un partenariat récurrent qui impose de rédiger certaines choses et en toute logique une marque qui fait vivre l’influenceur ! A ce stade difficile de faire confiance à ce type de profil. Il faudra regarder ses autres contenus sponsorisés et voir si une marque revient régulièrement où s’il a l’habitude de toujours être positif dans ses posts. On peut être objectif et neutre, sans pour autant être négatif au risque de tuer la marque, ce qui serait un non-sens d’accepter un partenariat visant ce constat.
Chez un blogueur c’est plus simple, car l’influenceur est parfois juste sollicité pour placer un lien sur un de ces articles. Dans ce cas le contenu peut tout-à-fait demeurer neutre, en partageant un point de vue totalement en phase avec le blogueur influenceur. Il n’y a donc aucun risque de ne pas lui faire confiance, au travers de ce genre de partenariat qui est transparent. A l’inverse s’il fait une revue d’un outil et si son approche est commerciale, il faudra voir si le test est réel et objectif en le comparant aux avis de sites tiers.
En clair, ce n’est parce qu’un influenceur est payé pour produire un contenu dans le cadre d’un partenariat, qu’il ne faut pas lui faire confiance.
Comparez et évaluez la pertinence du contenu et voyez si dans l’ensemble il reste cohérent en apportant un point de vue objectif. Certains produits mis en avant peuvent facilement refléter le manque de pertinence et d’objectivité, notamment quand il s’agit de produits cosmétiques, bien-être, culinaire etc…
Ces produits peuvent intégrer des composants nocifs et ce n’est pas toujours un point soulevé chez les influenceurs. Il faudra donc le considérer si vous voulez avoir un avis plus pointu.
2. Les influenceurs qui défendent des causes (association, environnement…)
Des causes sont parfois défendues par certains influenceurs, et même parfois jusqu’à appeler aux donc. A ce stade, il évident que les influenceurs ne seront pas rémunérés, sauf cas exceptionnel où on prête un nom ou si du contenu spécifique est produit.
Dans l’absolu on part du principe que la cause à défendre est un sujet qui tient à cœur à l’influenceur ou l’influenceuse, et qu’il ou elle aura intérêt à ne pas être rémunéré pour ce type d’action. De plus ça permet à l’influenceur de travailler son image et de se faire connaitre ainsi sous un autre angle, sans pour autant faire du mécénat.
Un influenceur qui se ferait payé pour la défense d’une cause, risque de ternir son image et de ne pas véhiculer une éthique saine auprès de sa communauté.
3 Une marque ou une entreprise mal incarnée par un influenceur
On est ici sur point subtil, mais où la marque et l’entreprise ont parfois plus à perdre que l’influenceur. C’est ce qu’on appelle une erreur de casting, c’est-à-dire que la structure fait ici le mauvais choix de l’influenceur pour porter sa marque sur les réseaux sociaux. Il peut être question d’un problème de personnalité, de cible, de ton, de type de contenu etc…
L’influenceur peut aussi être attiré par le gain et valider un partenariat sans trop réfléchir, et la marque quant à elle, ne pas analyser la présence de l’influenceur et ses partenariats antécédents. Si la marque ou l’entreprise aura beaucoup à perdre sur ce point, l’influenceur pourra juste ne pas être compris par sa communauté sur son choix de partenariat.
Sa communauté pourra donc ne pas lui faire confiance, si son contenu est en total décalage avec sa thématique de base. A l’extrême ça pourrait le desservir sur ce point : être payé à tout prix !
4. Se servir de son influenceur pour exploiter un business
C’est précisément sur ce terrain glissant qu’il faudra être prudent, car certains influenceurs ont perdu gros à ce jeu. Vendre des produits bas-de-gamme à des tarifs pharaoniques sous prétexte de l’influence, c’est un jeu auquel se sont adonnés quelques influenceurs, qui ont surfé sur la vague Alibaba, Wish et consort !
On achète un produit 1€ et on le revend sans scrupule entre 5 et 10€ ! Les influenceurs créaient des boutiques en ligne en travaillant sur le principe du dropshipping. En clair vous vendez les produits d’un grossiste ou d’un site quelconque sans vous souciez de la logistique. C’est le grossiste qui assure les envois après la réception des commandes passés sur les sites des influenceurs.
Le gros problème c’est quand le pot-aux-roses est découvert, il en va ainsi de la réputation de l’influenceur qui risque malheureusement de tout perdre : son influenceur et son travail ! Ce qui amène à la conclusion sur la confiance à accorder aux influenceurs.
En conclusion
Dans la globalité, on peut faire confiance aux influenceurs mais pas aveuglément. Tout simplement parce que le risque encouru est trop gros. L’influenceur risque de perdre son influence, sa communauté et au final son travail. Autant dire que personne ne souhaite en arriver là mais que certain(e)s peuvent jouer avec le feu. Et c’est notamment le cas avec les achats de fans et les interactions en tout genre, et ce, dans le seul but de gagner plus rapidement une pseudo-influence.
Il sera donc de rigueur d’utiliser les bons outils (cités précédemment) et de bien analyser les profils dés qu’un contenu peut paraitre trop survendu. Un contenu sponsorisé ne veut pas dire un contenu qui va forcément dans le sens de la marque ou de l’entreprise.
Il est donc préférable d’être bien armé et d’être sûr (au mieux) de son produit et / ou service, quand on fait appel à des influenceurs.