Internet et nos smartphones polluent. C’est une information qu’on aimerait tous oublier mais les fait sont là : le secteur du numérique est responsable de 2% des émissions de CO2 de la planète, autant que le transport aérien.
Comme le tri sélectif ou l’alimentation bio à la maison, nous pouvons aussi agir au quotidien pour limiter notre impact environnemental lié au numérique.
Trois principales sources de pollution numérique
Les datacenters
La plupart d’entre eux sont composés d’immenses bâtiments eux-mêmes constitués de longues rangées de serveurs reliés quasi-instantanément à presque tous les ordinateurs de la planète. En France, de nombreux datacenters sont situés en banlieue parisienne, souvent en lieu et places d’usines désaffectées.
Les géants du web en possèdent des milliers. Même si la plupart d’entre eux ont engagés des moyens pour tenter de les faire fonctionner de manière plus écologiques et plus responsables, le nombre croissant d’internautes pèse lourd sur la demande énergétique. Rien qu’en France, ils consomment 10% de l’électricité du pays.
Pour vous donner un ordre d’idée, un seul Data Center “moyen” de Facebook consomme autant d’énergie que la ville de Strasbourg. – Blog CleanFox
La fabrication des outils numériques
Des métaux rares sont utilisés pour fabriquer nos téléphones et nos ordinateurs (mais aussi les éoliennes, les panneaux photovoltaïques, les batteries et véhicules électriques…). Bien souvent extraits dans des conditions de travail abominables, leur extraction est aussi une catastrophe écologique et leur recyclage très difficile.
La France produit l’équivalent de 45,72 kg de déchets électriques et électroniques par seconde. – Blog CleanFox
Faire tourner les logiciels
Pour terminer, n’oublions pas que l’utilisation de nos ordinateurs, nos smartphones, nos boxs, et tous nos objets connectés d’un part, mais aussi nos logiciels et toutes nos applications d’autre part, exige un apport en électricité énorme.
Alors comment limiter son impact environnemental ?
Le matériel
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Le faire durer
Un ordinateur c’est 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau ! Plus vous allongerez sa durée de vie, moins son impact environnemental sera important. Cela commence par en prendre soin, tout simplement.
En cas de panne, pensez à la réparation (faites appel à un réparateur ou réparez-le par vous-même si vous vous en sentez capable). Vous pouvez aussi le reparamétrer en sortie d’usine (après avoir sauvegardé toutes vos données), peut-être que cela vous permettra de prolonger son utilisation de quelques mois, voire de quelques années encore !
Idem pour les smartphones : nous savons que l’extraction de métaux rares, notamment en Afrique, est à l’origine de drames, non seulement environnementaux mais aussi sociaux (travail des enfants, conditions de travail désastreuses…).
Si vous devez changer d’appareil, pensez éthique ! Pour le neuf, il existe des alternatives comme le Fair Phone (c’est pour l’instant le seul téléphone du marché a proposé des conditions de fabrications plus transparentes et plus éthiques) ou Why! (marque suisse). Pour les appareils d’occasion, il existe des plateformes de reconditionnement comme Back Market.
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Éteindre et débrancher
Même éteints, nos appareils consomment de l’électricité : c’est cette petite diode qui dit que votre ordinateur est en train de charger ou bien c’est le transformateur électrique qui continue de tourner même si l’appareil est débranché…
Pour vous faciliter la vie, installez des multiprises avec interrupteur et dès que vous n’en avez plus besoin, éteignez tout. Ça marche aussi pour les boxs internet et boîtiers TV, qui n’ont pas besoin de fonctionner quand vous dormez par exemple !
Au travail
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Trier ma boîte mail
80% des mails ne sont JAMAIS ouverts… !
Vous pouvez commencer avec CleanFox, qui vous permettra notamment de faire le tri dans vos newsletters. Mais il faudra aussi mettre les mains dans le camboui…
Si votre boîte mail contient des milliers de mails, pensez à supprimer tout ce qui est devenu obsolète ou inutile, de vos mails les plus anciens vers les plus récents, ou supprimez tous les mails à propos de tel ou tel sujet/projet dont vous n’aurez plus l’utilité. Supprimez, supprimez, supprimez.
Et n’oubliez pas de vider votre corbeille, sinon vos mails continueront d’être stockés quelque part dans un serveur et tout cela n’aura servi à rien.
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Réfléchir à deux fois avant d’envoyer un mail
Est-ce vraiment nécessaire d’envoyer ce mail en copie à tout le service ? Si la réponse est non alors on annule et on limite les nombre de destinataires.
Puis-je lui faire parvenir ce document autrement que par mail ? Si la réponse est oui, prenez votre clé USB et apportez le document en main propre. En évitant l’envoi d’un mail avec pièce jointe, vous économiserez ainsi l’équivalent d’une ampoule allumée pendant une journée !
Idem pour partager une information : privilégiez le contact humain ! Vous pouvez aussi passer par WeTransfer qui stocke vos fichiers pendant 7 jours (dans la version gratuite) et les supprime ensuite automatiquement.
Limitez les photos, illustrations ou GIFs inutiles, y compris dans vos signatures, ou réduisez leur taille.
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Limiter l’utilisation du Cloud
Le Cloud est très pratique, c’est un fait, mais aussi extrêmement énergivore : il faut une énergie considérable pour stocker tous ces fichiers ! Si vous le pouvez, limitez son utilisation au maximum.
Le web
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Changer de moteur de recherche
Avec Écosia, vos recherches contribuent à la reforestation.
Avec Lilo, vous participez au développement de projets sociaux et environnementaux.
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Ajouter vos sites réguliers en « Favoris »
Vous économiserez ainsi un nombre considérables de recherches inutiles.
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Réduire le nombre d’onglets et de programmes ouverts simultanément
Dès que vous en avez terminé avec un programme, un logiciel, un site, une page… fermez-le. Si vous cliquez sur un lien, alors ouvrez la page, faites ce que vous avez à faire, (lire un article du JCM par exemple) puis fermez-la page.
Aussi simple que ça !
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Vider l’historique de votre navigateur
En fait, l’écologie numérique c’est tout simplement du bon sens, pour que chacun d’entre nous limite sa consommation de ressources et que nous puissions tous, à terme, continuer d’en profiter.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le document de l’ADEME « La face cachée du numérique » qui regorge d’informations et de bons conseils !