Community Management

Comment réduire les réseaux sociaux en community management ?

Comment être moins sur les réseaux sociaux quand on est community manager ? Découvrez comment faire face à l'addiction aux réseaux sociaux et au temps d'écran prolongé :

Le community management est devenu un métier majeur dans le monde du digital actuel. Il entraine cependant une forte dépendance aux réseaux sociaux. D’un côté pour interagir avec les communautés en ligne, mais aussi pour promouvoir sa marque, gérer sa réputation en ligne, modérer, créer du contenu, etc.

Comment se détacher dés lors de cette addiction directe ou indirecte aux réseaux sociaux, tout en réduisant ses temps de connexion et en maintenant un fort engagement de sa communauté ?

 

L’addiction aux réseaux sociaux en community management

L’addiction peut parfois être un bien grand mot, mais souvent les community managers sont des personnes qui ont certaines prédispositions à l’usage des réseaux sociaux. Entendons par là que ce sont déjà des passionnés et qu’ils sont majoritairement hyperconnectées entre vie personnelle et vie professionnelle

Tout est à destination des plateformes sociales et à ce titre, la personne responsable des réseaux sociaux est sans cesse connectée. Le community manager peut ainsi très vite saturer de cette présence en ligne, de même qu’il l’a sollicite également de la part de sa communauté.

Cependant, cette omniprésence des réseaux sociaux a aussi des conséquences néfastes, notamment l’addiction aux écrans, particulièrement chez les jeunes générations. Pour un community manager, il est donc important de bien concilier son travail avec la nécessité de ne pas encourager la surexposition aux écrans. Dans la mesure où le CM travaille en grande partie sur les plateformes sociales majeures en community management et tout ce qui gravite autour, il est de rigueur de trouver des actions qui mettent différemment l’humain au centre.

Comment un community manager peut dés lors naviguer dans ce paradoxe, en adoptant des moyens de réduire le temps de connexion et l’impact des réseaux sociaux.

Il est évident que le tout doit permettre de maintenir une présence en ligne efficace et un fort engagement de sa communauté si possible.

 

Existe-t-il une frontière entre le travail et l’addiction pour le CM ?

La frontière est ici uniquement un garde-fou qui fait état d’un côté état d’une activité professionnelle et de l’autre une utilisation personnelle. La limite est donc forcément mince, car dans tous les cas il y a surexposition, même si on n’avance pas forcément l’addiction.

Un community manager peut parfois faire l’impasse sur les réseaux sociaux dans de rares cas et les considérer uniquement dans un cadre professionnel. Cela signifierait pas de connexion en dehors des heures de travail, mais la conscience professionnelle peut vitre rattraper le CM et au-delà, la forme d’addiction qui vise à sans cesse à voir tout ce qui se passe en ligne.

Il y a donc bien une forme d’addiction aux réseaux sociaux chez les community managers au-delà de l’aspect professionnel

Community manager : un métier basé sur les interactions en ligne

Le rôle du community manager repose essentiellement sur les interactions en ligne. Qu’il s’agisse de répondre en ligne aux commentaires, publier du contenu, ou analyser les performances des campagnes, les réseaux sociaux sont au cœur de son activité quotidienne.

Cependant, cette présence constante peut donc parfois flirter avec l’addiction, rendant difficile la limite entre le travail et l’usage personnel des réseaux sociaux. D’autant que le CM consulte régulièrement les comptes de son entreprise en dehors des heures de travail. N’oublions pas que les comptes sociaux sont consultables 24/7 et ne se reposent jamais.

Un commentaire positif ou négatif, une question ou un besoin spécifique, le community manager n’attend pas toujours d’être présent et de répondre durant les heures de travail. Imaginez une question urgente qui survient un vendredi soir avant le week-end, il arrive souvent que le CM y réponde soit tardivement, soit le lendemain. Pire encore ! un commentaire négatif qu’on ne souhaite pas voir être alimenté par d’autres utilisateurs ne sera rarement laissé sans réponse rapide.

Alors dans les faits, on dira souvent d’aménager ses horaires de travail et de recourir à de gestion du temps :

  • Définir des horaires spécifiques pour les réseaux sociaux : Afin éviter une surexposition, un community manager pourrait se fixer des horaires spécifiques durant lesquels il interagit sur les réseaux sociaux dans le cadre de son travail.
  • Recourir aux outils de gestion des réseaux sociaux : Afin d’être moins au contact des écrans, il est souvent recommandé de programmer la majorité de ses publications. Seules les interactions resteront humaines pour alléger sa présence en ligne.
  • Utiliser des outils de gestion de temps : Nombreux sont ceux qui ont recours à des applications de gestion du temps et de ToDo List. Elles peuvent aider à limiter le temps passé sur les réseaux sociaux à gérer ce qui est strictement nécessaire pour le travail dans l’immédiat.

L’impact de l’addiction aux réseaux sociaux sur le community manager

L’addiction aux réseaux sociaux au sens large du terme, est un problème qui ne cesse de croitre parmi les jeunes générations principalement. Cette dépendance peut entraîner des effets négatifs comme l’anxiété, la dépression, et même une forte diminution de la capacité à se concentrer.

Par ailleurs, chez les personnes qui se connectent tardivement du fond de leur lit, il y a aussi de forts risques de trouble du sommeil qui peuvent s’accroitre avec le temps.

digital detox du community manager

Alors pour un community manager, cet enjeu est double : non seulement il doit gérer son propre usage des réseaux sociaux, mais il doit aussi être conscient de leurs impact sur son audience, notamment sur les jeunes. Il est toujours difficile d’appréhender un problème pour soi quand il devient aussi un problème pour les autres.

Comment faire ?

  • Éduquer la communauté à un usage responsable des réseaux sociaux : Un community manager peut tout-à-fait utiliser ses plateformes pour promouvoir un usage modéré des réseaux sociaux, en partageant des conseils sur la gestion des temps d’écran. Cependant il doit systématiquement proposer une alternative et/ou une contreprtie pour ne pas perdre son audience. Nous verrons plus loin que c’est le community management pratiqué en extérieur qui peut faire la différence.
  • Diversifier les plateformes de communication : Encourager l’utilisation de canaux alternatifs, comme les newsletters, les blogs, ou les événements physiques, peut réduire la dépendance aux réseaux sociaux. En utilisant ces canaux on peut également réduire ou éviter le papillonnage en restant concentrer sur les messages à diffuser.
  • Privilégier un retour à l’humain : On développera ce point plus bas, mais rééquilibrer le social media avec la rencontre sera forcément bénéfique pour éviter la surexposition et l’engagement. Ce dernier point étant au cœur du métier de CM.

 

Réduire la surexposition aux réseaux sociaux tout en restant efficace

Réduire d’un côté mais comment compenser de l’autre pour rester efficace ? C’est forcément la question que l’on se pose en tant que community manager ou personne souhaitant réduire sa consommation de contenu sur les réseaux sociaux.

La gestion de contenu et la planification de ses publications

Une manière efficace de réduire la dépendance aux réseaux sociaux est déjà de planifier à l’avance toutes ses publications ou presque, et de limiter les interactions en temps réel. En ayant recours aux outils de gestion social media comme Hootsuite ou Buffer par exemple, un community manager peut déjà planifier et automatiser ses publications, ce qui réduit le besoin d’être constamment présent en ligne.

Ainsi on peut automatiser d’un côté, mais aussi réduire sa présence en ligne de l’autre quand c’est envisageable.

  • Automatiser ses publications : Planifier les publications à l’avance permet de réduire le temps passé en ligne chaque jour. Les outils de gestion des réseaux sociaux permettent de créer des scénarios de partage sur plusieurs mois à des dates et heures au choix.
  • Réduire le nombre de plateformes utilisées : Plutôt que d’être actif sur de nombreux réseaux sociaux, il y en a qui pourrait limiter leur présence si possible. Il s’agit de se concentrer sur ceux qui apporteront le plus de valeur ajoutée à la communauté et à l’entreprise.

Réduire le contenu et privilégier les interactions de qualité

Réduire la quantité de contenu publié sur les réseaux sociaux ne signifie pas forcément d’avoir une baisse de la qualité ou de l’engagement. En se concentrant davantage sur des interactions de qualité tout en posant des questions ouvertes à sa communauté, le community manager peut créer un lien plus fort avec elle. Cela permet aussi de ne pas surcharger les internautes de contenu.

  • Contenu interactif : Plutôt que de publier (trop) fréquemment, privilégiez aussi les contenus interactifs (sondages, Q&A, etc.) qui incitent à la participation et aux échanges entre membres. Ils permettent de mieux connaitre sa communauté et de booster l’engagement des publications. Les algorithmes favorisent les interactions et remontent les publications dans le feed.
  • Engagement personnalisé : Répondre de manière personnalisée aux commentaires et aux messages peut renforcer les relations avec la communauté sans nécessiter une présence constante. Les membres peuvent ainsi apporter des commentaires et nourrir les échanges tant que les débats se poursuivent.

 

Développer l’humain et la rencontre en dehors des réseaux sociaux

Remettre l’humain au centre de ses actions reste le meilleur moyen de revenir à un équilibre et de réduire son temps derrière les écrans et sur les réseaux sociaux. S’inspirer d’une part de la vie réelle et pratiquer en parallèle le community management de terrain, sont les leviers à privilégier avec tout ce que cela comporte.

Des ateliers développés en interne aux rencontres avec ses membres en passant par les évenements de type networking, sont autant de moyens de privilégier la rencontre en mettant l’humain au centre. Consolider ainsi son engagement avec sa communauté, permet de meilleures interactions au fil du temps.

Il est cependant nécessaire de réitérer régulièrement les rencontres, en organisant un rendez-vous mensuel par exemple.

S’inspirer de la vie réelle et des interactions physiques

Il est facile pour un community manager de se retrouver enfermé dans sa bulle numérique et être sans cesse à la recherche de nouvelles idées de contenu à produire. Cependant, certaines des meilleures idées proviennent parfois d’interactions réelles et d’expériences vécues hors ligne.

En sortant du cadre des réseaux sociaux, les community managers peuvent ainsi découvrir de nouveaux axes pour développer du contenu et des idées pour l’enrichir. Pouvoir faire vivre à sa communauté de nouvelles expériences et des contenus différentes relancera l’engagement. Prenez exemple sur un community manager qui travaille en mairie et qui associe le terrain pour faire vivre à sa communauté les projets de sa ville ainsi que les acteurs professionnels qui la font vivre.

Mettre de l’humain au centre de son community management, est un réel atout pour accroitre et consolider l’engagement.

Il existe de nombreuses possibilités à explorer en dehors des écrans, notamment les événements à créer en divers lieux pour rencontrer sa communauté.

  • Participer à des événements en personne : Assister à des conférences, des salons professionnels, ou même des rencontres locales peut offrir des inspirations nouvelles et inattendues. C’est aussi l’occasion de permettre des rencontres avec des membres de sa communauté.
  • Observer les tendances sociales : Les interactions sociales hors ligne en interne, comme les échanges avec ses équipes, des clients ou des collègues, peuvent parfois révéler des tendances et des idées qui ne sont pas exploiter en ligne. Il peut être intéressant de brainstormer en interne et de faire participer des membres de sa communauté à des ateliers pour s’améliorer et être plus à l’écoute des besoins et attentes.

S’engager sur le community management de terrain

Le community management ne doit pas se limiter aux espaces en ligne et notamment aux réseaux sociaux. Le « community management de terrain », qui consiste à rencontrer physiquement sa communauté, est un moyen efficace de réduire son activité en ligne et de limiter sa dépendance aux réseaux sociaux.

Il permet surtout de renforcer les liens avec les membres de la communauté et de consolider son engagement.

  • Organiser des événements physiques : Créer des événements physiques où la communauté peut se rencontrer en personne pour discuter, échanger des idées, et ainsi renforcer les liens. On évoque ici le networking avec un temps consacré sur un sujet global où 2/3 experts peuvent présenter une stratégie ou un cas marketing. Ces évènements peuvent se faire en interne, dans un bar privatisé ou un lieu qui serait partenaire d’un évènement récurrent. L’idée étant de ne pas allouer de budget à ce type de rencontre mais provilégier des partenariats sur les lieux et potentiellement des marques food pour avoir de quoi manger. En interne jus d’orange et croissant seront les bienvenus pour partager des moments conviviaux.
  • Utiliser des forums locaux : Des forums de discussion localisés ou des groupes de rencontre peuvent être utilisés pour organiser des événements et maintenir l’engagement en dehors des réseaux sociaux. Ils seront considérés comme des lieux d’échanges aux événements à créer, pour échanger des idées, des concepts, rechercher des experts et des partenaires, de l’aide à l’organisation, etc.

Le community management de terrain c’est aussi s’appuyer sur sa communauté selon les domaines d’activités et aller chercher du contenu à l’extérieur. Ce contenu permettra ensuite de nourrir ses réseaux sociaux avec  authenticité et faire vivre les rencontres aux membres qui n’auront pas pu se déplacer.

   

Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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